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Les courses de stock-car gagnent en popularité en France : discipline venue des États‑Unis, elle rassemble des bolides renforcés et allégés qui s’entrechoquent sur des circuits, et la Fédération des Sports Mécaniques Originaux (FSMO) revendique environ 5 300 licenciés en 2025, soit 12 % de plus qu’en 2024.
En France, les courses de stock-car attirent 5 300 licenciés en 2025
La FSMO, qui porte la discipline dans l’Hexagone, indique une hausse continue de ses adhérents : 1 000 licenciés supplémentaires par rapport à 2016 et près de 70 compétitions organisées chaque année par des bénévoles et des clubs locaux. Ces rendez‑vous réunissent un public intergénérationnel, du plus jeune au plus âgé.
Le spectacle est simple et revendiqué : des voitures anciennes, modifiées pour résister aux chocs, s’affrontent sur un anneau ovale. Les organisateurs soulignent que ces événements attirent des familles entières et créent un rendez‑vous local fort, parfois hérité de plusieurs générations.
À Colombier-le-Vieux, spectacle, sécurité et nostalgie
À Colombier‑le‑Vieux, en Ardèche, vingt bolides ont pris le départ devant un public d’environ un millier de personnes. Dans l’arène aménagée pour la course, collisions, tonneaux et même un début d’incendie ont rythmé la journée. Un spectateur résume l’ambiance : « voir détruire des voitures ».
Les enfants comme Willow, 6 ans, apprécient le spectacle : « trop bien ! J’aimais bien quand les voitures allaient vite et qu’elles se retournaient ». À la question du danger, il répond « Un petit peu », tandis que son père ajoute : « les pilotes sont équipés quand même. Ils ont des casques ».
Julien, habitant du village, résume l’impact local : « Par chez nous c’est l’événement où il y a le papi, la mamie, le tonton, la tata, toute la famille. Toutes les générations viennent et c’est bien. » Bruno, propriétaire du terrain, rappelle l’ancienneté de la pratique : « Ça attire un monde fou et chaque année c’est de plus en plus ».
Voitures préparées pour résister aux chocs et aux flammes
Les véhicules utilisés sont d’anciens modèles volontairement préparés, parfois sacrifiés pour la course. Lionel Chazot, président du stock-car club du Vivarais, décrit les transformations : « des arceaux de sécurité dans l’habitacle. Le réservoir d’essence est enlevé donc on a un jerricane de dix litres à côté de nous. On a un pare-flammes sur le jerricane d’essence, en cas d’incendie et on a la batterie également qui est protégée, » explique‑t‑il. « Après on met des renforts devant, sur la voiture pour éviter que tout se casse. On enlève les pare-chocs, tous les éléments de plastique. Il n’y a que la ferraille qui reste ».
Les modèles récents sont écartés : « On a des Peugeot 104, des 306. De temps en temps, on voit une Renault 4L, » poursuit Lionel Chazot. « On connaissait tous quelqu’un qui avait une 4L, on peut se dire ‘tiens mes parents avaient ça, mes grands-parents avaient cette voiture’. Il y a un peu ce côté nostalgique, » ajoute‑t‑il.
Les pilotes vivent parfois des moments éprouvants : Antonin raconte avoir « essayé de faire quelques tonneaux. J’en ai passé deux mais le dernier… trop fort… Donc j’en ai fait un peu plus », puis sourit en évoquant la réparation : « mécanicien a réparé tout ça ».