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Israël assassine des journalistes à Gaza : le cas d’Anas Cherif

by Sara
Palestine, Israël

Israël a mené des opérations ciblées contre des journalistes dans la bande de Gaza, visant à étouffer la vérité et empêcher que les images des violences n’atteignent le monde. L’assassinat d’Anas Cherif et d’autres membres de l’équipe d’Al Jazeera illustre une campagne qui a coûté la vie à de nombreux professionnels des médias.

Un ciblage systématique des médias

Les bombardements et frappes ayant visé des journalistes et leurs familles se sont multipliés au cours du conflit, notamment lors des premières semaines les plus intenses. Les attaques ont visé des lieux privés et des équipes en reportage sur le terrain.

Des organisations internationales ont dénoncé l’ampleur inhabituelle de ces attaques et évoquent une politique délibérée pour réduire au silence les témoins oculaires.

  • Selon des statistiques locales palestiniennes, 237 journalistes ont été tués dans cette guerre.
  • Des cas documentés montrent des journalistes assassinés à leur domicile ou peu après l’envoi d’un dernier message.
  • Des ONG comme Reporters sans frontières ont qualifié la situation d’inédite et alarmante pour la sécurité des médias.

Le rôle d’Al Jazeera et la figure d’Anas Cherif

Al Jazeera s’est imposée comme une source majeure de reportage sur la guerre à Gaza grâce à son réseau de correspondants et à une couverture continue malgré des pénuries d’électricité, de carburant et d’accès à Internet.

Anas Cherif, correspondant pour le nord du territoire, était un témoin clé des massacres survenus notamment dans le camp de Jabalia, sa ville natale. Sa présence sur le terrain, souvent au cœur des frappes, a permis de documenter des scènes que beaucoup tentaient d’ignorer.

  • Son travail et celui de ses collègues ont contribué à mobiliser l’opinion publique et les institutions internationales.
  • La chaîne a déjà perdu plusieurs de ses reporters et techniciens : Wael al-Dahdouh, le cameraman Samer Abu Daqa, Ismail al-Ghoul, Hamza al-Dahdouh, et plus récemment Anas Cherif et Mohammed Qriqea.

Cadre légal et appels à la responsabilité

Le ciblage des journalistes en zones de conflit constitue, selon le droit international humanitaire et les Conventions de Genève, une violation grave protégeant les civils et les acteurs des médias.

Des organisations de défense des droits humains demandent l’ouverture d’enquêtes indépendantes et transparentes sur ces crimes, et réclament la mise en œuvre de mécanismes de reddition de comptes.

  • Des appels sont lancés pour que les responsables d’ordres d’attaque soient traduits devant des juridictions internationales.
  • Des demandes locales suggèrent la création d’une commission nationale palestinienne pour documenter les atteintes aux journalistes et porter les dossiers devant les instances judiciaires.

Mesures urgentes proposées

Plusieurs recommandations sont avancées pour protéger les professionnels des médias et préserver la liberté d’informer dans des conditions extrêmes.

  • Renforcer la documentation des violations et centraliser les preuves en vue d’actions judiciaires internationales.
  • Mettre en place des mécanismes de protection légale et un soutien judiciaire pour les journalistes présents dans la bande de Gaza.
  • Exiger des enquêtes indépendantes supervisées par des organismes internationaux et des organisations de défense des droits humains.

La mémoire des témoins et la continuité du reportage

La mort d’Anas Cherif et de ses collègues ne signifie pas la fin du témoignage : leurs images et leurs récits restent des preuves vivantes des violences subies par la population de Gaza.

Al Jazeera, malgré les pertes humaines et matérielles, poursuit sa mission de transmettre au monde la réalité du terrain. Les voix et les images des journalistes tombés continueront d’alimenter la recherche de vérité et de justice.

  • Gaza a pleuré ses journalistes comme autant de fils et filles de chaque foyer.
  • La couverture médiatique continue d’être un élément central pour documenter la crise humanitaire et les violations présumées du droit international.
source:https://www.aljazeera.net/opinions/2025/8/12/%d8%a7%d9%84%d8%ac%d8%b2%d9%8a%d8%b1%d8%a9-%d9%81%d9%8a-%d9%85%d9%88%d8%a7%d8%ac%d9%87%d8%a9-%d8%b5%d9%88%d8%a7%d8%b1%d9%8a%d8%ae-%d8%a5%d8%b3%d8%b1%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d9%84

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