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La petite fille au napalm : un symbole poignant de la guerre du Vietnam

by Sara
France

La « petite fille napalm » reste, cinquante ans après, l’un des symboles les plus poignants de la guerre du Vietnam : cette photo célèbre saisit une fillette nue, hurlant, la peau brûlée, au milieu d’enfants fuyant une route envahie par la fumée.

Un cliché devenu symbole de la guerre du Vietnam

Sur la photographie en noir et blanc connue le plus souvent sous le nom de « la petite fille au Napalm », on voit cinq enfants courir sur une route en béton, l’horizon obscurci par une fumée épaisse. Au premier plan à gauche, un petit garçon pousse un cri, le visage marqué par la peur. Mais l’attention se fixe au centre de l’image sur une fillette qui n’a pas dix ans, entièrement nue et hurlante ; la peau de son bras droit est à vif, dévorée par une large cloque, laissant deviner de graves brûlures.

Le titre original du cliché, pris en 1972, est « The Terror of War » (« la terreur de la guerre »). Il est aujourd’hui considéré comme l’une des photographies les plus connues de la guerre du Viêt Nam, et parmi les images les plus reconnaissables de l’histoire photographique mondiale.

Débats sur l’auteur de la photo et documentaires récents

Le cliché a rendu mondialement célèbre le photographe vietnamien Nick Ut, souvent crédité comme auteur de la prise de vue. Cependant, « si l’on en croit un documentaire récent, Nick Ut, le photographe vietnamien rendu mondialement célèbre par le cliché, n’en serait pas le véritable auteur… » : cette assertion a relancé les débats sur la genèse exacte de l’image et sur les récits transmis autour d’elle.

Le récit documentaire de Jean Brossier et d’autres productions audiovisuelles sont revenus sur ces questions, en confrontant archives, témoignages et analyses de spécialistes. Parmi les œuvres récentes figurent des épisodes consacrés à la photographie dans des séries et émissions documentaires, qui interrogent autant l’impact de la photo que les circonstances de sa diffusion.

Sources documentaires, témoignages et presse

Plusieurs livres et articles ont approfondi l’histoire de la fillette et de la photo. Parmi les ouvrages cités :

  • La fille de la photo, Denise Chong, éditions Belfond, 1999.
  • Sauvée de l’enfer, Kim Phuc Phan Ti, éditions Ourania, 2018.

La presse a régulièrement repris et analysé le sujet : Annick Cojean a signé plusieurs textes dans Le Monde (« L’enfant symbole du Vietnam », 1997 ; « La fille de la photo » sort du cliché, 2012 ; et un article de 2022 sur la réconciliation personnelle de Kim Phuc). Paris Match a également publié une enquête intitulée « Guerre du Vietnam : qui a photographié ‘La petite fille au Napalm’ ? », qui alimente les discussions sur l’attribution du cliché.

Des documentaires et émissions radio se sont aussi penchés sur l’image, notamment des épisodes de séries consacrées au Vietnam ou à des photos mythiques, ainsi que des numéros dédiés sur France 5 et France Inter.

Points d’attention : témoignages et mémoire

La photographie a posé, et continue de poser, des questions sur la représentation de la souffrance, le rôle des photographes de guerre et la manière dont une image peut façonner la mémoire collective. Interrogations et débats se poursuivent, portés tant par des historiens et journalistes que par des acteurs proches du dossier, comme des correspondants de guerre.

Patrick Chauvel, photographe et correspondant de guerre et invité dans le cadre du récit documentaire, est notamment cité parmi les témoins et spécialistes ayant apporté un éclairage sur la période et le contexte photographique.

Ressources audiovisuelles et musicales citées dans les archives

Outre les livres et la presse, des œuvres audiovisuelles et musicales accompagnent souvent le récit de la photographie dans les documentaires et émissions : la série documentaire « Vietnam » de Ken Burns (Arte, 2017), des numéros dédiés sur France 5 et France Inter, ainsi que des références musicales associées au contexte de l’époque.

Ces éléments alimentent la mise en perspective historique et culturelle de l’image, montrant comment une photographie peut, au fil des décennies, cristalliser à la fois la douleur individuelle et la conscience publique d’un conflit.

Où en est la fillette aujourd’hui et quels récits persistent

La question « qui est cette petite fille, à qui personne ne vient en aide, et qu’est‑elle devenue ? » reste au cœur de l’attention. Les publications rassemblées — livres, articles, documentaires — cherchent à reconstituer le parcours de la jeune victime, nommée Kim Phuc dans de nombreuses sources, et à documenter sa trajectoire après le cliché, ainsi que la manière dont elle a été perçue et représentée au fil du temps.

Les débats sur l’attribution du cliché, la responsabilité des acteurs du conflit et le pouvoir symbolique de l’image témoignent de la persistance de cette photographie dans la mémoire collective et du besoin continu d’éclaircissements archivistiques et journalistiques.

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source:https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mercredi-27-aout-2025-5276400

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