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Colombie: sept ans pour un mineur dans l’affaire Uribe Turbay

by charles
Colombie

En Colombie, un mineur a été condamné à sept ans de détention dans un centre de soins spécialisé et ne sera pas transféré dans une prison pour adultes lorsqu’il aura 18 ans, selon l’état actuel du droit. Miguel Uribe Turbay, candidat et figure politique de droite, avait été blessé mortellement lors d’un meeting à Bogota le 7 juin et est décédé le 11 août des suites de ses blessures. Les autorités évoquent une guérilla comme éventuel commanditaire et cette affaire relance les débats sur la justice applicables aux mineurs et la sécurité des dirigeants politiques dans un pays marqué par les violences. L’avocat de M. Uribe Turbay a réagi en rappelant les propos suivants: «une des peines les plus lourdes a été infligée au mineur» et «Nous respectons cette décision, mais cette peine ne sera jamais à la hauteur de la vie qu’il a prise ni de la douleur qu’il a causée. Cette loi encourage les criminels à utiliser des mineurs sans encourir de sanctions réelles et effectives», a-t-il ajouté.

Colombie: sept ans pour un mineur dans l’affaire Uribe Turbay

Le parquet a annoncé que le mineur «devra passer sept ans en détention dans un centre de soins spécialisé» et ne sera pas transféré en prison pour adultes à l’âge de 18 ans. Cette condamnation survient dans un contexte où Miguel Uribe Turbay, 39 ans, était une figure du Centre démocratique et avait été blessé lors d’un meeting dans un parc de Bogota le 7 juin; il est décédé des suites de ses blessures le 11 août. Rapidement arrêté, l’adolescent a été inculpé début août pour «tentative de meurtre» et «port d’armes illégal» et les autorités estiment qu’il a peut‑être agi comme simple homme de main pour des commanditaires. L’avocat Victor Mosquera a relevé sur X qu’en l’état du droit «une des peines les plus lourdes a été infligée au mineur»; «Nous respectons cette décision, mais cette peine ne sera jamais à la hauteur de la vie qu’il a prise ni de la douleur qu’il a causée. Cette loi encourage les criminels à utiliser des mineurs sans encourir de sanctions réelles et effectives», a-t-il ajouté.

Miguel Uribe Turbay lors d'un meeting à Bogota
Miguel Uribe Turbay lors d’un meeting à Bogota, avant l’attentat.

Les autorités évoquent l’implication d’une guérilla et désignent le groupe Segunda Marquetalia comme probable commanditaire.

Contexte et répercussions politiques autour de l’affaire

À l’arrière‑plan, l’affaire s’inscrit dans un contexte de violences politiques et de débats sur la sécurité des dirigeants en Colombie. Uribe Turbay avait été un rival du camp de droite et ses proches estiment que son décès a renforcé les préoccupations autour de la sécurité des candidats à la présidence. Le décès et les événements qui l’ont précédé ont ravivé les discussions sur les moyens à mettre en œuvre pour prévenir de tels actes et pour protéger les institutions démocratiques.

Les autorités mentionnent que l’attentat pourrait être lié à des organes armés et que Segunda Marquetalia est désignée comme probable commanditaire; le 5 juillet, la police avait annoncé l’arrestation de José Arteaga Hernández, l’un des organisateurs présumés. Le 21 août, des attaques dans d’autres régions du pays ont fait de nombreuses victimes et exercé des pressions sur le gouvernement et le président Petro au sujet de sa stratégie de dialogue avec les groupes armés.

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