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Le chef du gouvernement, François Bayrou, a annoncé lundi qu’il engagait la responsabilité de son gouvernement pour trancher la « question centrale » de « la maîtrise » des finances publiques, et a déclaré être prêt « à toutes les négociations nécessaires » sur le budget s’il remporte son pari d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre. Invitée des « 4 Vérités » sur France 2 jeudi 28 août, Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, a insisté sur la volonté affichée du gouvernement d’entamer des négociations sur la question du budget. « Ce qui me frappe, c’est qu’on arrive même plus à se mettre d’accord sur la réalité des chiffres (…) Sur la question du déficit, de la dépense publique, de la dette, on ne peut pas continuer de la même manière. On a la nécessité de revenir toutes et tous autour de la table. On a la nécessité de sortir d’une logique où on considérerait qu’il y a une forme d’argent magique », a-t-elle déclaré. François Bayrou multiplie les interventions publiques sur le sujet budgétaire : il doit intervenir à 14h30 devant la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef à Roland-Garros, dont le slogan est « Jeu décisif ». Selon son entourage, il recevra également les chefs de parti et de groupes parlementaires à Matignon lundi, une semaine avant le vote de confiance. Interrogé sur TF1 mercredi soir, le Premier ministre a reconnu qu’ »aujourd’hui, a priori, on ne peut pas obtenir la confiance », les oppositions ayant déjà annoncé qu’elles voteraient contre le gouvernement le 8 septembre. Il a aussi affirmé sa ligne sur la nécessité d’un accord minimal pour poursuivre la politique de redressement : « Ma conviction, c’est qu’il est impossible de poursuivre ou de porter la politique de redressement du pays s’il n’y a pas un minimum d’accord sur l’importance de ce choix », a-t-il déclaré. L’annonce de François Bayrou a suscité de vives réactions au sein de la classe politique. Jean‑Luc Mélenchon a lancé sur X : « Bayrou, confus embrouille chiffres et arguments. Il effraye et ment ». Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, a réagi sur le même réseau social : « Monsieur le Premier ministre, vous dites ne pas aimer la ruse… Pour ma part, je n’aime pas le mensonge ». Le Rassemblement national a par ailleurs annoncé que ses 123 députés voteraient contre le gouvernement le 8 septembre. Du côté des syndicats, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a fustigé les propositions annoncées le 15 juillet : elles « restent le musée des horreurs », a-t-elle dit sur RTL. Les fédérations de taxi ont annoncé le report de leur mobilisation prévue le 5 septembre contre les nouveaux tarifs du transport sanitaire, estimant que lancer une action « dans ce contexte reviendrait à gaspiller une énergie précieuse », tant que l’incertitude demeurera sur le maintien du gouvernement. Conséquence de l’annonce de François Bayrou, le décret de convocation du Parlement en session extraordinaire le 8 septembre a été publié au Journal officiel. Le rendez-vous parlementaire déterminera si le gouvernement obtient la confiance de l’Assemblée sur sa stratégie budgétaire. Dans la semaine précédant le vote, Matignon recevra les chefs de partis et de groupes parlementaires pour tenter d’avancer des discussions. Le 8 septembre, les oppositions ayant déjà annoncé un vote majoritairement contre, le Premier ministre a lui‑même estimé qu’il « a priori (…) ne peut pas obtenir la confiance ».Vote de confiance du 8 septembre : François Bayrou engage la responsabilité et ouvre la discussion sur le budget
Prises de parole publiques et calendrier politique avant le 8 septembre
Réactions politiques et sociales à l’annonce du vote
Aspects procéduraux et calendrier officiel jusqu’au vote
Points à noter avant la séance du 8 septembre