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Panthéon et éducation: Borne ouvre le débat sur la devise

by charles
France

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 27 août, Élisabeth Borne a mêlé symbolique et mesures concrètes pour l’éducation, en annonçant l’ouverture d’un débat sur la devise inscrite au Panthéon et un plan visant à renforcer la place des filles dans les filières scientifiques. Elle a aussi présenté un ensemble de mesures budgétaires et de sécurité destinées au système scolaire.

Pantheon illustration montrant le débat sur la devise
Illustration du Panthéon et du débat sur la devise.

Panthéon: ouverture du débat sur la devise et ses implications

Selon la ministre, « ouvrir le débat sur la devise inscrite au Panthéon », a-t-elle déclaré, et elle a ajouté que « Cette devise doit reconnaître la place de Marie Curie, Germaine Tillon, Simone Veil, Joséphine Baker, et toutes celles qui les suivront ». Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les symboles et leur interprétation demeurent au cœur des enjeux civiques et éducatifs.

Parallèlement, le plan intitulé « Filles et maths » vise à corriger la sous-représentation des lycéennes dans les filières scientifiques. Objectif: 5 000 filles supplémentaires doivent choisir la spécialité maths dès l’année 2026 et l’ouverture de 60 classes à horaires aménagés en mathématiques et sciences, accueillant au moins 50 % de filles.

Selon la ministre citant 20 Minutes, tous les enseignants devront suivre avant le 15 septembre une séance de sensibilisation de deux heures aux biais de genre. « Trop souvent les jeunes filles se heurtent à des stéréotypes et finissent par renoncer à des carrières qui devraient leur être pleinement ouvertes », a insisté le ministre cité par 20 Minutes.

Portrait d Elisabeth Borne lors de la conférence de rentrée
Élisabeth Borne lors de la conférence de rentrée sur l’école et l’égalité.

Mesures scolaires et actions pour les filles et les maths

Sur le plan budgétaire, Élisabeth Borne a annoncé un investissement de 16 milliards d’euros pour l’école et a présenté des mesures concrètes sur la sécurité et la vie scolaire: la désignation d’un « conseiller dédié à la santé mentale » dans chaque département, et la mise en place de protocoles pour identifier les élèves en difficulté.

Elle a aussi rappelé son objectif d’« interdire les réseaux sociaux pour les moins de quinze ans » au niveau européen et a confirmé que « aucun collégien n’utilisera son téléphone portable au sein de l’établissement ».

Sur la sécurité et les faits de violence, elle a mentionné que, depuis mars, près de 400 armes blanches ont été saisies lors de 6 200 fouilles, et que tout élève qui introduit une arme dans un établissement sera traduit devant un conseil de discipline.

Dans le domaine des examens, elle a annoncé un relèvement du seuil du baccalauréat: « aucun élève ne pourra être dispensé d’épreuve de rattrapage ou obtenir le bac sans avoir atteint au moins 9,5 de moyenne », et le niveau du brevet sera relevé dès 2026, avec un accompagnement garanti au lycée pour les élèves recalés.

Enfin, elle a replacé la laïcité au cœur de l’école: « À l’heure où l’antisémitisme resurgit, où les discours de haine se libèrent, nous devons rappeler avec force que la laïcité n’est pas l’ennemie des religions, mais la condition de leur coexistence ».

Réactions et contexte

La proposition a suscité des réactions qui ont été relayées dans les médias: Elizabeth Martichoux, sur Bonjour ! La matinale, a déclaré: « C’est un enjeu très important. Et oui, les symboles, ça compte ! »

Pour d’autres, le timing a été discuté. Selon elle, « Je ne ferai pas du tout ce procès à Elisabeth Borne. Parce qu’elle est sincèrement soucieuse que les filles à l’école puissent se projeter de la même façon dans leurs études et dans leurs métiers », souligne Elizabeth Martichoux; et « C’est un enjeu très important. Et oui, les symboles, ça compte ! » rappelé plus tard. Mais certains estiment qu’on ne peut toucher au Panthéon, qui est un monument historique, et que « pas touche au Panthéon » est une position défendue. Selon Martichoux, pour l’égalité nationale, il serait préférable d’y faire entrer des femmes, comme c’est déjà le cas avec Joséphine Baker en 2021.

Aujourd’hui, six femmes reposent au Panthéon. Selon les propos rapportés, l’objectif est de refléter la diversité des contributions féminines à travers l’Histoire et de rappeler que le Panthéon est un témoin du passé qui peut accompagner l’évolution des symboles.

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