Les États-Unis ont restreint l’accès à leur territoire pour des responsables palestiniens en prévision de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, touchant notamment Mahmoud Abbas et environ 80 responsables de l’Autorité palestinienne et de l’OLP. La mesure a été confirmée par des responsables du département d’État et suscite des réactions en Europe et au sein de l’ONU, qui cherche à régler la question avec Washington. Des échanges diplomatiques se multiplient alors que Paris, Berlin et d’autres capitales appellent au respect du droit international et à des solutions négociées. Certains évoquent que la décision vise à conditionner les partenariats sur la scène internationale à des engagements plus clairs de la part de l’AP et de l’OLP.
Refus ciblés et portée pour Mahmoud Abbas et les responsables palestiniens
Selon l’agence AFP, Mahmoud Abbas « était concerné par cette mesure » ainsi qu’environ 80 autres responsables de l’AP et de l’OLP. Le département d’État a expliqué que l’objectif était d’exiger que l’AP et l’OLP répudent le terrorisme, les campagnes de guérilla devant la CPI et la CIJ, et la reconnaissance unilatérale de l’État palestinien, avant de les évaluer comme partenaires pour la paix. Le porte-parole adjoint du département d’État, Tommy Pigott, a précisé que, en revanche, la « mission de l’AP aux Nations unies » à New York « recevrait des exemptions (de visas) en vertu d’un accord entre l’ONU et le département d’État ».

Réactions internationales et cadre juridique
Dans une première réaction, l’Autorité palestinienne a exprimé « son profond regret et son étonnement » et a appelé Washington à « revenir » sur cette décision, dénonçant une mesure qui serait « en contradiction avec le droit international ». L’Union européenne a également exhorté les États-Unis à « reconsidérer » leurs refus de visas et a répété son appel à la France et à d’autres capitales pour plaider en faveur d’une solution à l’Assemblée générale.

Par ailleurs, plusieurs médias internationaux ont évoqué des chiffres marquants: selon la BBC, près de 6 000 visas étudiants ont été refusés ou révoqués, dont environ 4 000 pour des personnes ayant soutenu des actions liées à la Palestine, illustrant le contexte diplomatique et migratoire autour de ces décisions.