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Législatives partielles en France : la bataille entre gauche et PS s’intensifie

by Sara
France

Les législatives françaises sur les circonscriptions des Français de l’étranger mettent aux prises le PS et La France insoumise, alors que des élections partielles sont programmées fin septembre et début octobre et que la 5e circonscription des Français de l’étranger (Espagne, Portugal, Andorre, Monaco) est à nouveau en jeu.

À propos de la 5e circonscription des Français de l’étranger : calendrier et enjeux

La 5e circonscription des Français de l’étranger sera remise en jeu les 28 septembre et 12 octobre après l’annulation par le Conseil constitutionnel de l’élection du député macroniste Stéphane Vojetta. Le Parti socialiste se prépare à présenter un candidat face à La France insoumise, un choix qui rompt avec l’accord législatif du Nouveau Front populaire (NFP) conclu en juin 2024.

Le candidat socialiste pressenti, Guillaume Horn, chercheur à l’Université de Barcelone, a déclaré : «En 2022, il y a eu les écologistes, en 2024 LFI, maintenant, j’ai envie de dire que c’est l’heure du PS». Selon lui, «Le Parti socialiste a le sens des responsabilités. Et nous sommes les plus aptes à répondre dans un esprit de justice et de solidarité à la poussée du Rassemblement national».

Cette confrontation annoncée à l’étranger illustre la reprise des hostilités entre socialistes et insoumis, déjà perceptible lors de la rentrée politique. Un parlementaire écologiste témoigne de la tension : «Cette partielle tend tout le monde, ça chauffe», évoquant des échanges vifs sur la boucle WhatsApp des signataires du «serment de Bagneux», engagés dans une primaire de la gauche.

Tensions et divisions au sein de la gauche : Paris, Tarn‑et‑Garonne et stratégies du PS

La France insoumise avait annoncé qu’elle n’engagerait pas de candidature face au PS dans deux autres circonscriptions remises en jeu, celles de Paris et du Tarn‑et‑Garonne, qui lui avaient été attribuées par l’accord du NFP. Dans un communiqué, le mouvement a précisé : «Constante et cohérente, La France insoumise ne présentera pas, comme prévu par l’accord du NFP de 2024, de candidature à Paris et dans le Tarn‑et‑Garonne lors de ces partielles».

Le texte insoumis ajoutait toutefois : «dans ces deux circonscriptions, elle appelle les électrices et les électeurs à se prononcer en vérifiant si les candidatures présentées par le PS s’engagent à défendre le programme du NFP, sur la censure de tout gouvernement Macron et refusent les pactes de non‑censure à l’encontre de tout gouvernement illégitime visant à reconduire la politique actuelle».

Pour autant, les socialistes estiment que l’abstention de LFI dans ces circonscriptions relevait d’un calcul tactique : ils jugent que les insoumis n’avaient «de toutes façons aucune chance de victoire» à Paris et dans le Tarn‑et‑Garonne et que le respect de l’accord du NFP aurait servi de prétexte pour éviter un revers électoral.

Depuis l’été, le PS prépare ce qu’il appelle un «plan dissolution», travail mené notamment par Pierre Jouvet, proche d’Olivier Faure. Jouvet a distingué trois catégories : les sortants, les circonscriptions ingagnables et celles perdues en 2022 et 2024 à moins de 500 voix, où il voit des opportunités. Il expliquait en juillet : «C’est là qu’on va chercher une majorité s’il y a de nouvelles législatives». Il évoquait les «swing circos» et les «golden circos», où le PS pourrait présenter des candidats face aux insoumis en cas de dissolution, en dehors des circonscriptions exposées au risque du Rassemblement national.

Cette stratégie a renforcé le fossé entre le PS et LFI et alarmerait certains partenaires de gauche. Écologistes, membres de l’Après (anciens LFI) et Génération·s appellent à l’unité pour se préparer à la possibilité d’une dissolution, tandis que, au sein du PS, peu défendent aujourd’hui l’idée d’une alliance renouvelée avec les insoumis.

Olivier Faure se refuse pour l’instant à enterrer définitivement le NFP mais dit vouloir se concentrer «sur la constitution du prochain gouvernement». Parallèlement, le PS a présenté un contre‑budget à Blois pour montrer sa préparation à gouverner. Jean‑Luc Mélenchon, de son côté, a prévenu que les insoumis ne soutiendraient aucun autre gouvernement que le leur.

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source:https://www.liberation.fr/politique/legislative-partielle-des-francais-de-letranger-une-guerre-des-gauches-se-prepare-20250901_4OQZW3CK4REPHIYGWPXT6VH44I/

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