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À moins d’une semaine du vote de confiance, le nom d’Eric Lombard, succession, Matignon, François Bayrou revient comme l’une des options citées pour remplacer François Bayrou à la tête du gouvernement, un profil que l’Élysée trouverait séduisant pour parler aussi bien à la gauche qu’aux socialistes.
Eric Lombard, succession, Matignon, François Bayrou : pourquoi son profil intrigue
La Première ministre a entamé lundi 1er septembre une série de consultations politiques, à l’approche du vote de confiance. Si son maintien paraît incertain, la question de la succession à Matignon alimente les discussions, et plusieurs observateurs évoquent le ministre de l’Économie, Eric Lombard.
Ancien chef d’entreprise et directeur général de la Caisse des dépôts, M. Lombard est présenté comme capable de dialoguer avec la gauche et le Parti socialiste. Il est proche de figures comme François Hollande et Olivier Faure, ce qui, selon plusieurs ministres cités, lui permettrait de « parler leur langue ».
« Il parle leur langue »
Entré au gouvernement après avoir été convaincu par Emmanuel Macron, il a notamment mené les négociations autour du dernier budget, sans rompre le contact avec les partenaires politiques. Sa trajectoire — du monde de l’entreprise aux responsabilités publiques — confère au profil un mélange d’expertise économique et d’expérience exécutive.
Les atouts mis en avant pour Matignon
Aux yeux de l’Élysée, Eric Lombard offrirait une continuité sur la ligne économique : défenseur d’une orientation pro-business, il se montre opposé au rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF) et réticent à une suspension de la réforme des retraites, tout en n’excluant pas l’idée d’une taxation plus importante des plus riches.
Sa gestion du budget a été citée comme un atout : il a mené des négociations sur des arbitrages sensibles et, selon ses interlocuteurs, « n’a jamais rompu le contact » avec les partenaires concernés. Ce positionnement lui confère une image de technocrate capable de concilier exigence financière et dialogue politique.
Malgré ces qualités, son nom suscite des réserves. Un sénateur de gauche confie : « Je le préfère à un Bernard Cazeneuve », tandis qu’un conseiller met en garde : « S*on nom ressort pour mieux l’enterrer* ». Par ailleurs, les socialistes souhaitent obtenir Matignon pour leur faction, plutôt que de voir la primature confiée à un ministre de l’Économie qui, de plus, a quitté le PS il y a plus de 20 ans.
Positionnement politique et implications pour la majorité
La perspective d’une nomination d’Eric Lombard, succession, Matignon, François Bayrou pose des questions sur l’équilibre de la majorité. Son profil pro‑entreprise et son histoire dans la haute administration financière rassurent certains acteurs économiques et centristes, mais inquiètent une partie de la gauche parlementaire exigeant davantage de concessions sur la fiscalité et les politiques sociales.
Sur le plan concret, les discussions en cours portent sur la capacité du futur chef du gouvernement à rassembler au-delà des clivages traditionnels, et à poursuivre des réformes jugées nécessaires par l’exécutif. Le souvenir des négociations budgétaires récentes — qui ont évoqué un partage de l’effort autour de 44 milliards d’euros — illustre l’ampleur des compromis à trouver.
La décision finale dépendra des arbitrages politiques dans les prochains jours, alors que le climat autour du vote de confiance reste tendu et que les partenaires de la coalition réaffirment leurs conditions pour soutenir ou non une nouvelle première ministre ou un nouveau premier ministre.