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Le samedi 6 septembre, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a connu plusieurs développements militaires, diplomatiques et économiques marquants. Les affrontements se sont poursuivis sur le terrain tandis que les tensions internationales autour des garanties de sécurité, des livraisons d’énergie et des sanctions ont renforcé l’enjeu stratégique du conflit.
Combats et opérations
Les lignes de front ont évolué dans l’est de l’Ukraine, avec des gains et des frappes rapportés par les deux camps.
- Les forces russes ont pris le contrôle de la localité de Markove, dans la région de Donetsk, selon l’agence de presse russe TASS citant le ministère de la Défense.
- Les autorités ukrainiennes ont revendiqué des attaques contre la raffinerie de pétrole de Ryazan en Russie et contre un dépôt pétrolier dans la région de Louhansk sous occupation russe. Le commandant des forces de drones de Kiev, Robert Brovdi, a évoqué ces opérations.
- Des débris sont tombés sur le site d’une entreprise industrielle après l’attaque sur Ryazan, a indiqué le gouverneur régional Pavel Malkov. Les systèmes de défense aérienne et de guerre électronique ont abattu huit drones dans la région sans faire de victimes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a affirmé que « des milliers » de soldats étrangers pourraient être déployés en Ukraine dans le cadre de garanties de sécurité post-conflit convenues cette semaine avec une soi-disant « coalition des volontaires », menée par le président français Emmanuel Macron.
En réaction, le président russe Vladimir Poutine a prévenu que Moscou considérerait les troupes étrangères présentes en Ukraine comme des cibles légitimes. Il a déclaré : « Si certaines troupes apparaissent là-bas, surtout maintenant, pendant des opérations militaires, nous partons du principe que ce seront des cibles légitimes à détruire. »
Poutine a ajouté qu’en cas d’accord sur une « paix à long terme » avec l’Ukraine, il ne voyait « aucun sens » à la présence de troupes étrangères « sur le territoire de l’Ukraine, point final ». De son côté, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué que des soldats nord-coréens combattant aux côtés des forces de Moscou ne sont pas déployés sur le territoire ukrainien mais uniquement en territoire russe.
Négociations et cessez-le-feu
Les initiatives diplomatiques et les déclarations publiques ont continué d’influer sur les perspectives de cessez-le-feu.
- L’ancien président américain Donald Trump a déclaré que les États-Unis travaillaient toujours sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine, destinées à contribuer à la fin du conflit.
- Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié l’approche diplomatique « transactionnelle » de Trump de « assez cynique », mais dans un « sens positif », estimant que cette méthode pouvait contribuer à empêcher les guerres.
- Peskov a ajouté que Poutine et Trump pourraient se rencontrer de nouveau « très rapidement » si le dirigeant russe le jugeait « nécessaire ».
Sanctions
La pression économique sur Moscou reste un levier majeur pour les alliés de l’Ukraine.
- Le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré que les alliés de l’Ukraine préparaient un nouveau train de sanctions visant à pousser le président Poutine à mettre fin à la guerre.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie continue de pression économique, tandis que les discussions diplomatiques cherchent simultanément des garanties et des sorties politiques à long terme.
Affaires internationales
Le conflit influe aussi sur les équilibres géopolitiques mondiaux et sur les relations entre grandes puissances.
- Donald Trump a estimé que l’Inde et la Russie semblaient désormais « perdues » pour l’influence occidentale au profit de la Chine, après la rencontre de leurs dirigeants avec le président chinois Xi Jinping cette semaine.
- Dans un message accompagnant une photo des trois dirigeants au sommet en Chine, Trump a ironisé : « On dirait que nous avons perdu l’Inde et la Russie au profit de la Chine profonde et sombre. Puissent-ils avoir un avenir long et prospère ensemble ! »
Pétrole et gaz russes
Les enjeux énergétiques restent centraux, avec des conséquences directes sur les marchés et sur les choix politiques des pays européens.
- Le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, a déclaré qu’il ne craignait pas que des ventes de gaz russe à la Chine nuisent aux exportateurs américains. Cette déclaration intervient après l’accord de principe sur le gazoduc Power of Siberia 2 entre Moscou et Pékin.
- Le président Zelenskyy a indiqué que l’Ukraine continuerait de riposter de manière réciproque aux attaques russes contre ses infrastructures énergétiques, malgré les critiques de la Slovaquie et de la Hongrie ayant subi des perturbations d’approvisionnement suite aux frappes ukrainiennes.
- La Slovaquie et la Hongrie continuent d’acheter du gaz et du pétrole russes via le pipeline Druzhba, alors que d’autres pays de l’Union européenne se désengagent progressivement des hydrocarbures russes.
- Le chef de la politique énergétique de l’UE, Dan Jorgensen, a confirmé à l’agence Reuters que le bloc maintenait son calendrier pour se sevrer du pétrole russe d’ici janvier 2028, et qu’il n’avait subi aucune pression de Washington pour avancer cette échéance.
- La Hongrie et la Slovaquie s’opposent à ce calendrier, arguant qu’il ferait augmenter les prix de l’énergie et risquerait des pénuries. Jorgensen a indiqué qu’il était en discussions avec ces pays, tout en précisant que l’approbation des plans de sortie du pétrole russe ne nécessitait pas l’unanimité de l’UE.
La journée du 6 septembre illustre la nature multidimensionnelle du conflit : combats sur le terrain, menaces de frappes contre des forces étrangères, manœuvres diplomatiques entre dirigeants et enjeux énergétiques lourds de conséquences. La guerre Russie Ukraine reste au centre des préoccupations régionales et internationales, tant sur le plan militaire qu’économique.