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Rick Davies, cofondateur du groupe de rock progressif Supertramp, est décédé à son domicile de Long Island, aux États-Unis, à l’âge de 81 ans, des suites d’un myélome multiple diagnostiqué en 2015. Auteur de tubes comme Goodbye Stranger et Bloody Well Right, il était le chanteur et le pianiste derrière les chansons les plus emblématiques du groupe. Le groupe a publié une déclaration évoquant les années partagées et l’empreinte laissée par Davies dans l’histoire du rock: « après avoir combattu un myélome multiple pendant plus de dix ans », indique le groupe dans sa déclaration.
Rick Davies et l’héritage de Supertramp
Né en 1944 à Swindon, Rick Davies et Roger Hodgson ont fondé Supertramp à Londres en 1969. Après Crime of the Century (1974) et Crisis? What Crisis? (1975), le groupe a connu le succès planétaire en 1979 avec Breakfast in America, album vendu à des dizaines de millions d’exemplaires et qui remporta deux Grammy Awards. Davies, au chant et au clavier, était le seul membre fondateur encore à bord après le départ de Hodgson en 1983; le groupe s’est dissous en 1988 avant de se reformer en 1996 et d’alterner périodes de pause et tournées jusqu’en 2012. En 2015, le chanteur avait annoncé souffrir d’un myélome et le groupe a indiqué qu’il avait ensuite évolué sous le nom de +Ricky and the Rockets+ pendant les concerts privés de ses amis de Swindon.
Le myélome multiple: une maladie révélatrice et ses chiffres
Des informations sur la maladie proviennent des articles Santé et des synthèses médicales.
« Le myélome multiple est un cancer hématologique relativement rare, représentant environ 1 % de l’ensemble des cancers et 10 % des cancers du sang. En France, on compte environ 4 500 nouveaux cas par an. L’âge moyen des personnes atteintes est d’environ 70 ans. »
Dans cette description, la maladie se caractérise par la prolifération incontrôlée dans la moelle osseuse de plasmocytes tumoraux. Ces cellules, normalement chargées de fabriquer les anticorps nécessaires à notre défense immunitaire, deviennent cancéreuses et produisent toutes le même anticorps anormal (immunoglobuline monoclonale). Le diagnostic peut être difficile et se manifeste parfois par des douleurs osseuses persistantes, des fractures spontanées, une fatigue ou une insuffisance rénale. Le diagnostic définitif nécessite un myélogramme, un examen de la moelle osseuse.
Des avancées thérapeutiques et une prise en charge multidisciplinaire
Ces dernières années ont été marquées par des avancées thérapeutiques majeures. Destination Santé rappelle que « les anticorps monoclonaux ont permis de révolutionner la prise en charge du myélome. Nous disposons d’immunothérapies de dernière génération qui ciblent à la fois les cellules tumorales et les cellules immunitaires afin de réveiller notre système de défense. »
Une autre innovation marquante repose sur la technologie des CAR T Cells.
« Ces nouveaux traitements sont fabriqués à partir des lymphocytes T du patient qui, une fois génétiquement modifiés en laboratoire, sont réinjectés. Ils sont alors capables de reconnaître et de détruire spécifiquement les cellules cancéreuses. C’est en quelque sorte la dernière ligne de traitement qui permet pour des patients dont l’espérance de vie n’était que de 3 à 4 mois d’être en rémission pendant 3 à 4 ans. »
Ces traitements, selon les spécialistes, représentent une avancée majeure dans la gestion du myélome et prolongent, pour certains patients, la période de rémission.