Le 9 septembre 2025, l’Élysée a officialisé la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre de la France. Âgé de 39 ans, il succède à François Bayrou dont le gouvernement a chuté après un vote de défiance à l’Assemblée nationale. Portrait d’un proche d’Emmanuel Macron qui s’installe à Matignon et d’un homme habitué à arbitrer des dossiers sensibles allant de la défense aux collectivités locales. Cette nomination intervient dans un contexte de crise politique majeure et de débats sur le rôle du Parlement.
Parcours et nomination
Juriste de formation né en 1986 dans l’Eure, Sébastien Lecornu a gravi les échelons au sein de la Macronie, passant par les collectivités locales et la défense. Il a été président du Conseil départemental de l’Eure en 2015 et a rejoint Emmanuel Macron en 2017, multipliant les postes ministériels jusqu’à devenir ministre des Armées en 2022. Son parcours, souvent décrit comme pragmatique et discret, est marqué par la gestion de dossiers sensibles, de l’énergie à l’outre‑mer.
La Montpelliéraine Patricia Mirallès, qui a travaillé aux côtés de Lecornu, le décrit comme « L’homme de la situation » et souligne qu’« il est dans le dialogue ». Elle ajoute qu’il parle aux groupes politiques et qu’il est un travailleur inlassable qui saura tracer un chemin.
Réactions et contexte politique
Dans les coulisses, les réactions des partis se multiplient. Des soutiens saluent l’expérience et la connaissance du fonctionnement de l’État, tandis que d’autres mettent en garde contre une dérive perçue comme un repli du pouvoir. Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, a déclaré: « C’est la censure le plus rapidement possible ». Philippe Brun, député PS de l’Eure, a fustigé: « Cette décision est une gifle pour le Parlement ». Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, affirme: « Emmanuel Macron a choisi son premier et dernier soutien ». Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a indiqué que Lecornu sera capable de « rassembler ».