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Le mouvement national « Bloquons tout » organise des actions le mercredi 10 septembre 2025 dans plusieurs villes de France, en protestation contre le plan d’économie annoncé par le gouvernement et pour peser sur la politique budgétaire. Née sur les réseaux sociaux, la mobilisation s’étend sur le terrain avec des rassemblements dès les premières heures et des appels à faire grève ou à bloquer l’économie. À Angers et dans le Maine-et-Loire, des actions sont prévues, tandis qu’à Elbeuf et Cléon des appels syndicaux se multiplient. Dans le cadre national, les autorités évoquent des dispositions visant à gérer les blocages et des perturbations possibles dans les transports.
À Angers et dans le Maine-et-Loire, premières actions
Des banderoles ont été déployées au-dessus de l’A11 près de Verrières-en-Anjou, et un rassemblement est prévu à Angers dès 6 h 30 sur les parkings Saint-Serge et de l’Espace Anjou, puis à 14 h devant le CHU, selon Ouest-France. La CGT locale se joint au mouvement; « L’union locale d’Angers appelle à la mobilisation le 10, confirme Gilles Mapelli, secrétaire de l’union locale CGT. Nous avons beaucoup été sollicités en ce sens au retour des congés. On sent qu’il y a un vrai ras-le-bol ; du gouvernement, du budget… Il y a la mobilisation syndicale du 18 septembre, mais on se devait de rallier le mouvement du 10 septembre. »
Pour lui, « Il faut peser sur l’économie. Faire grève. Il faut se demander si l’on est prêt, tous ensemble, à se serrer un peu la ceinture pour arriver à quelque chose. »
À Cholet, Thibaud Maurille, responsable de l’union locale CGT, s’interroge sur la portée réelle de cette journée : « Est-ce qu’il y aura mobilisation ? Sans doute. Est-ce qu’elle sera visible ? J’en doute. On n’entend pas beaucoup parler d’endroits pour se réunir, pour que les gens puissent échanger, puissent exprimer leur mécontentement. »
À Cléon, Renault rejoint le mouvement
Dans l’usine Renault de Cléon (Seine-Maritime), Ampère a lancé un grand appel à la grève pour participer au mouvement « Bloquons tout ». « Nous appelons à la grève dès la veille au soir, pour que l’équipe de nuit nous rejoigne », indiquait David Bellanger, délégué CGT pour Cléon et d’autres sites, quelques jours avant la mobilisation. Le mouvement, qui s’est largement diffusé sur les réseaux sociaux, est présenté comme un préambule à d’autres actions et vise à manifester l’opposition à la politique du président et de son gouvernement. « Le but de ce mouvement, ce n’est pas de faire tomber ce gouvernement, mais d’avoir une autre politique », précise-t-il.
Mobilisation nationale et impacts prévus
Les autorités anticipent une mobilisation d’ampleur: selon les sources, environ 80 000 gendarmes et policiers seront mobilisés à travers le pays. Près de 1 000 actions seraient recensées en Île-de-France et plus de 600 en région, avec des blocages de rond-point et des perturbations attendues dans les transports. Sur le terrain des transports, la SNCF a vu SUD Rail appeler à la grève pour le 10 septembre, tandis que les autres organisations privilégient le 18 septembre, et la CGT a parfois opté pour le double appel. « Il y aura une consigne très claire, la fermeté. On ne tolérera aucun blocage, aucune violence, aucun débordement », a rappelé Bruno Retailleau lors d’une visioconférence et sur le plateau de France 2, selon les services de presse. Le mouvement est décrit comme « horizontal, il n’y a pas un chef, chacun fait ce qu’il veut » par les services de renseignement citées par l’AFP. Dans ce contexte, les autorités se préparent à une journée où les dérives restent possibles et où les échanges entre manifestants et forces de l’ordre pourront être tendus.