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La Maison Blanche s’est dite, mardi 9 septembre, favorable au recours à des experts en écriture afin de vérifier la signature Donald Trump attribuée à une lettre à tonalités sexuelles liée à Jeffrey Epstein, une affaire qui embarrasse le président américain.
Maison Blanche prête à ordonner une expertise en écriture sur la signature Donald Trump
La porte‑parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré lors d’un point presse qu’il serait approprié de faire appel à des spécialistes pour déterminer l’authenticité des signatures sur des documents rendus publics par les démocrates. Une lettre datée de 2003, à l’attention de Jeffrey Epstein et au contenu sexuellement explicite, a été dévoilée lundi par l’opposition.
Interrogée sur la possibilité d’une expertise graphologique, Karoline Leavitt a répondu :
« Bien sûr que nous le soutiendrions »
et a ajouté :
« Le président a une des signatures les plus connues au monde, et c’est le cas depuis de très nombreuses années »
. Elle a réaffirmé la position du camp présidentiel :
« Le président n’a pas écrit cette lettre. Il n’a pas signé cette lettre »
, précisant que l’équipe juridique de Donald Trump avait attaqué en justice le Wall Street Journal et entendait poursuivre.
Documents rendus publics et similitudes relevées par la presse
Outre la lettre de 2003, le New York Times a diffusé, lundi, plusieurs lettres signées par Donald Trump à la fin des années 1990 et au début des années 2000 dont les signatures ressemblent fortement à celle figurant sur la missive de 2003. La lettre publiée comporte une esquisse de buste féminin et un échange fictif entre Jeffrey Epstein et Donald Trump, deux personnalités alors bien connues de la jet‑set new‑yorkaise. La signature apparaît au pied du texte, sur le dessin.
Le texte dactylographié se termine par la phrase : « Joyeux anniversaire. Que chaque jour soit un autre merveilleux secret », phrase qui a été largement relayée et commentée depuis sa diffusion.
Les démocrates ont aussi dévoilé une photo de Jeffrey Epstein entouré de plusieurs personnes, tenant un chèque géant de 22 500 dollars visiblement signé « DJTRUMP », accompagné d’un texte évoquant la « vente » d’une femme « complètement dévalorisée ». La Maison Blanche a contesté l’authenticité de ce second document :
« Avez‑vous vu la signature sur ce chèque ? »
a lancé Karoline Leavitt, en poursuivant :
« Ce n’est pas la signature de Donald Trump. Absolument pas. Le président n’a pas signé ce chèque »
. Le montant indiqué sur le chèque correspond à environ 20 700 €.
Réaction publique de Donald Trump et portée politique
Mardi, Donald Trump a réagi brièvement à la presse, depuis l’extérieur d’un restaurant de Washington, en niant l’authenticité de la signature sur la lettre de 2003. Il a lancé :
« Ce n’est pas ma signature et ce n’est pas ma façon de parler, quiconque me suit depuis longtemps sait que ce n’est pas ma manière de m’exprimer. C’est absurde »
. Il s’agit de la première prise de parole publique du président républicain depuis la diffusion de ces documents.
Cette affaire autour de Jeffrey Epstein, financier new‑yorkais mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, empoisonne la présidence de Donald Trump depuis plusieurs semaines. Elle suscite particulièrement des inquiétudes et des théories au sein de sa base électorale concernant les circonstances entourant la mort d’Epstein et les personnes susceptibles d’être impliquées.
La demande de recourir à une expertise en écriture s’inscrit dans ce contexte : elle vise à apporter un élément technique sur lequel s’appuyer pour trancher entre contestations publiques et documents publiés par l’opposition. Les déclarations de la Maison Blanche montrent que l’équipe présidentielle souhaite contester juridiquement certaines publications et établir formellement que la signature et les documents ne proviennent pas du président.