Après la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a averti que le parti pourrait censurer le gouvernement si « rien ne change » : Sébastien Lecornu, gouvernement, Macron, PS, censurer figure au cœur de ses critiques.
Sébastien Lecornu, gouvernement, Macron, PS, censurer : la menace d’Olivier Faure
Invité de franceinfo, Olivier Faure a condamné la continuité qu’il perçoit entre la politique du chef de l’État et les choix gouvernementaux. « Sébastien Lecornu à Matignon, c’est Emmanuel Macron à Matignon, c’est les mêmes », a-t-il déclaré sur franceinfo après l’annonce de la nomination.
Le dirigeant socialiste a été catégorique sur la position du PS face au nouvel exécutif : « Si c’est pour nous dire que ‘tout change pour que rien ne change’, alors les mêmes causes produiront les mêmes effets et nous censurerons ce gouvernement », a-t-il prévenu.
Interrogé sur les conditions d’un éventuel soutien, Olivier Faure a demandé des changements concrets de méthode : « Je demande à Sébastien Lecornu de renoncer au 49.3 », pour « démontrer que la méthode change ». Il a ajouté : « Il faut rompre avec la politique qui a été menée depuis 8 ans ».
Le premier secrétaire a précisé qu’il n’était pas « surpris » par la nomination, mais qu’il y avait « de l’incompréhension » parmi les Français, car « les Français espéraient le changement ». Il a rappelé que le PS « jugera au cas par cas » les textes et les actes du gouvernement : « On ne veut pas donner un chèque en blanc à un gouvernement » dont il « ne sait pas ce qu’il fera ».
Sur la participation éventuelle de socialistes au gouvernement, Olivier Faure a été formel : « aucun socialiste ne veut rentrer dans un gouvernement Lecornu ». Il a aussi évoqué un contact avec le président de la République : selon lui, Emmanuel Macron l’a appelé une heure avant la nomination, mardi soir, pour lui signifier qu’il ne choisirait pas un Premier ministre socialiste.
Ces déclarations viennent s’inscrire dans un contexte politique tendu, où la méthode de formation du gouvernement et les orientations à venir sont scrutées par les partis d’opposition. Le PS se positionne donc sur la défensive, déclarant privilégier l’examen des mesures au cas par cas et se réservant la possibilité d’user de la censure si les orientations restent inchangées.