Le 10 septembre a été marqué par le mouvement Bloquons tout et par des actions locales à travers la France, dans un contexte politique tendu par la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, annoncée hier soir par le Président. Dans plusieurs villes, des rond-points ont été bloqués ou perturbés, reflétant un malaise social durable et une impatience face à la rue, selon les autorités et les témoins. Des scènes de tension ont été observées et des dégâts signalés dans certaines villes, comme à Rennes ou Marseille. L’ensemble du pays est invité à rester calme et à chercher des solutions de compromis.
À travers le territoire, des actions et des réactions
Des actions ponctuelles ont été observées dans plusieurs villes: Nice, Marseille, Rennes, Tarbes et Perpignan, avec des blocages partiels et des rassemblements sur des rond-points, selon les rapports locaux et les autorités.
À Tarbes, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés près du parc des Expositions, soutenus par la Confédération paysanne et le syndicat Solidaires. Des pancartes ont été déployées et des slogans ont été repris, notamment « Macron démission », selon des témoins sur place. Deux retraitées présentes ont aussi exprimé leur ressenti en évoquant le sentiment que « Il se fout de nous ». Un porte-voix syndical a rappelé les revendications historiques, citant notamment « Plus de pouvoir d’achat, le retour de l’ISF, le RIC, l’abolition des privilèges … ».
À Rennes, la tension a pris une tournure plus violente; des affrontements ont éclaté et des jets de bouteilles ont été signalés. Un bus a été incendié et une rocade a été brièvement bloquée, selon les informations recueillies sur place et les autorités. Des témoignages font état d’un alignement fort entre les manifestants et les actions locales, tandis que les forces de l’ordre veillaient sur les accès routiers.
À Perpignan, autour de 150 personnes se sont rassemblées sur l’artère principale, en direction de Narbonne, avant que le blocus ne soit levé peu après 14 heures, sous la coordination de l’intersyndicale des postiers et du collectif Indignons-nous bloquons tout des Pyrénées-Orientales, selon les informations locales.

Des tensions persistantes ont été signalées dans d’autres villes: à Marseille, des dégradations ont été constatées sur le Vieux-Port et les forces de l’ordre ont tenté de maintenir le calme; ailleurs, à Nice, des actions étaient prévues dans la journée, et à Arles, la circulation a été momentanément perturbée sur certaines sections routières.

Des perspectives économiques et les suites prévues
Le mouvement s’inscrit aussi dans un débat plus large sur les coûts et les dispositions futures de l’État. Selon TF1info, le gouvernement envisagerait de créer un fonds d’assurance pour couvrir les dégâts provoqués lors des mouvements sociaux, afin d’alléger les conséquences pour les commerçants et les collectivités locales.
Au-delà des incidents, les acteurs locaux soulignent la nécessité de revenir au dialogue et à des compromis économiques. Des voix au sein des assemblées régionales et des cortèges appellent à un regard mesuré sur les revendications relatives à l’emploi, au pouvoir d’achat et à la justice sociale, tout en demandant d’éviter l’escalade des violences et les dommages matériels.