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Dans les heures qui ont suivi la fusillade visant Charlie Kirk à l’Université d’Utah Valley, l’identité du tireur et les circonstances exactes sont restées floues. Les réseaux sociaux et certains commentaires télévisés en direct ont comblé ce vide d’information par des récits erronés, alimentant rumeurs et fausses identifications. Cet article récapitule ce qui a été confirmé par les autorités et ce qui relève de la désinformation autour de l’identité du tireur Charlie Kirk.
Enquête en cours et déclarations du FBI
Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a déclaré travailler « sans relâche » en coordination avec ses partenaires policiers pour retrouver l’auteur de cet acte. L’agent spécial Robert Bohls a déclaré lors d’une conférence de presse que les équipes poursuivraient leurs efforts « jour et nuit » afin de comprendre qui a commis ce crime odieux et pourquoi.
Le jour de la fusillade, deux personnes ont été brièvement placées en garde à vue puis relâchées ; aucune des deux n’était l’auteur des faits. Jeudi, le FBI a publié des images d’une « personne d’intérêt » et a demandé l’aide du public pour l’identifier, sans révéler de nom de suspect approuvé par les enquêteurs.
Pas de preuve que le tireur était un partisan de Charlie Kirk
Peu après l’incident, des spéculations ont circulé au sujet des motifs et de l’appartenance politique du tireur. Un commentateur politique sur une chaîne d’information en continu a suggéré que l’auteur pouvait être un sympathisant de Kirk tirant en signe de célébration. Cette hypothèse n’est étayée par aucune preuve.
Les autorités étatiques et fédérales indiquent qu’un tireur a apparemment utilisé une seule balle tirée d’un fusil à verrou de grande puissance, retrouvé par la suite dans une zone boisée proche du campus. Les enquêteurs estiment que le coup a été tiré depuis le toit d’un bâtiment situé à distance de l’estrade où se trouvait Kirk.
Le commentateur s’est vu retirer ses fonctions quelques heures après ses propos et a présenté des excuses pour ses remarques. Les autorités et les organes de presse ont souligné l’importance d’attendre les conclusions des enquêteurs avant d’émettre des jugements.
Le maire d’Orem, Dave Young, a pris la parole lors d’une veillée aux chandelles organisée en mémoire de Charlie Kirk, manifestant l’émotion locale après la tragédie.
George Zinn : interpellation puis relâchement
Des vidéos montrant un homme chauve emmené par les forces de l’ordre ont largement circulé sur les réseaux. L’homme a été identifié par certains internautes comme George Zinn.
- Zinn a effectivement été placé en garde à vue au lendemain de la fusillade.
- Il a été relâché et n’est pas considéré comme l’auteur de la fusillade ; il a toutefois fait l’objet d’une accusation d’obstruction.
- Selon la presse locale, Zinn a été impliqué dans des perturbations d’événements par le passé et possède un casier comportant des arrestations, notamment pour suspicion d’intrusion.
- Le bureau du procureur du comté a décrit Zinn comme politiquement conservateur, avec une tendance libertarienne.
Michael Mallinson : une fausse accusation très partagée
Une autre rumeur a identifié Michael Mallinson comme le tireur, évoquant à tort son appartenance à un parti politique local. Cette affirmation s’est répandue via un message viral sur X (anciennement Twitter).
- Après vérification, Mallinson s’est présenté comme un homme de 77 ans, retraité et basé à Toronto, sans lien confirmé avec la fusillade.
- Des éléments suggèrent que la rumeur a pu provenir d’un compte usurpant l’identité d’une chaîne d’information.
- Des sites de fact-checking ont retrouvé des publications antérieures attribuées à un compte au nom de Mallinson, mais ce compte n’était plus accessible le jour de l’attentat.
Sam Hyde : un mème recyclé, pas le tireur
La photo et la vidéo d’un homme armé, identifiées à tort comme étant le tireur, correspondaient à Samuel Hyde, un comédien dont l’image est utilisée depuis des années dans des canulars en ligne.
- Ce mème, qui circule depuis près d’une décennie, associe à tort le visage de Hyde à de nombreux auteurs d’attaques dans différents pays.
- Les images en question comprennent une photo tirée d’une vidéo de 2016 désormais retirée, ainsi qu’une vidéo repostée en 2020 sous l’étiquette « situation d’autodéfense » — aucune de ces séquences n’est liée à la fusillade visant Kirk.
- La réutilisation de ces éléments visuels illustre comment des visuels anciens peuvent être présentés hors contexte pour créer de fausses identités de suspects.
La vidéo « d’un homme s’échappant » provient d’une autre affaire
Un clip partagé massivement prétendait montrer « le vrai tireur de Charlie Kirk s’échappant après les tirs ». Le post a accumulé des millions de vues en peu de temps.
Une recherche inversée a permis d’identifier le clip comme provenant d’une affaire distincte survenue en juillet dans l’État du Nevada. Les images montrent un suspect filmé après une fusillade survenue au Grand Sierra Resort de Reno, où plusieurs victimes avaient été recensées.
Des bougies et des fleurs ont été déposées près d’images commémoratives en hommage à Kirk, reflétant l’ampleur de l’émotion publique.
Pourquoi tant de désinformation ?
Plusieurs facteurs expliquent la propagation rapide de fausses informations après la fusillade :
- Le manque d’informations officielles immédiates laisse un vide que comblent rapidement rumeurs et interprétations hâtives.
- Les mèmes et images décontextualisées circulent facilement et sont fréquemment réutilisés pour attribuer une identité à des suspects.
- Les comptes usurpateurs et les publications trompeuses amplifient des récits non vérifiés.
Les autorités poursuivent leur enquête pour établir les faits concrets autour de l’attaque et confirmer l’identité du tireur. En attendant, il est essentiel de s’appuyer sur les communiqués officiels et les vérifications des médias avant de relayer des informations non confirmées.