Des contraceptifs américains destinés à des femmes en Afrique subsaharienne font l’objet d’un imbroglio diplomatique et administratif après leur stockage en Belgique. Selon plusieurs sources, l’administration américaine aurait envisagé de détruire ces implants, stérilets et pilules, évalués à près de 8,9 M€ (équivalent d’environ 9,7 millions de dollars). À ce stade, aucune destruction n’a été officiellement confirmée et le stock demeure entreposé en Belgique, près des lieux évoqués pour une éventuelle incinération en France. Le dossier met en lumière les tensions entre Washington et Bruxelles autour de l’aide étrangère et des conditions liées à la santé reproductive. Des associations féministes et des élus européens demandent des clarifications et évitent le gâchis.

En Belgique, le stockage à Geel au cœur de l’imbroglio
Le stock de contraceptifs américains en Belgique, notamment à Geel, comprend des pilules, des implants et des stérilets destinés à des femmes en situation de précarité. Le montant estimé par les médias est d’environ 9,7 millions de dollars, soit environ 8,9 M€ et le financement provient de l’USAID. « Ces produits relèvent de l’interdiction d’incinération des biens réutilisables », a déclaré un porte-parole du ministre flamand de l’Environnement Jo Brouns; « aucun lot n’a été envoyé à l’incinération », a-t-il ajouté. Le New York Times avait indiqué que le stock avait été détruit sur ordre de l’administration Trump, information démentie par les autorités belges qui expliquent qu’aucune destruction n’a eu lieu à ce stade. Le stock est destiné à être utilisé jusqu’en 2031 et était destiné à des femmes en Afrique.
Réactions et enjeux européens
MSF USA a réagi à l’information, qualifiant la destruction potentielle d’« inacceptable pour des raisons sanitaires, éthiques et politiques ». Des députés européens issus des Verts, de la gauche et du centre ont appelé Ursula von der Leyen à intervenir de toute urgence pour bloquer l’opération, soulignant que ce geste serait inacceptable sur les plans sanitaire et éthique. Le gouvernement belge a déclaré qu’il continuait de plaider vigoureusement auprès de Washington pour éviter le gâchis et que les contacts diplomatiques se poursuivaient. Des responsables européens estiment que ce dossier pourrait compromettre la crédibilité de l’Union européenne sur la scène internationale.