Home ActualitéOuistitis en cavale après intrusion dans un laboratoire à Strasbourg

Ouistitis en cavale après intrusion dans un laboratoire à Strasbourg

by charles
France

Des ouistitis se seraient échappés après une intrusion dans le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg, désormais appelé SILABE, près de Niederhausbergen. Douze animaux restent manquants et deux ont été récupérés dans l’enceinte du site, selon l’AFP et les Dernières Nouvelles d’Alsace. Le centre, créé en 1978 et installé dans un fort du XIXe siècle, abrite plus de 800 primates de sept espèces pour divers programmes de recherche. Cette intrusion relance le débat sur le bien-être animal et les conditions de conservation, dans le cadre européen de surveillance des pratiques liées à l’utilisation de primates en laboratoire.

Faits et localisation de l’incident

Selon l’Unistra, douze ouistitis manquaient après l’intrusion dans le centre de primatologie installé à Niederhausbergen, dans une forteresse du XIXe siècle.

Dans le cadre de l’enquête, l’Unistra précise que \ »Trois combinaisons\ » intégrales ont été retrouvées dans le complexe qui abrite plus de 800 singes, et que le directeur du centre affirme que la direction ne connaît pas le nombre précis d’individus impliqués. \ »Aucun risque pour les populations locales\ » a été évoqué vendredi; douze ouistitis manquaient encore et certains éléments restent à localiser, détaille l’institution. Par ailleurs, deux animaux ont déjà été récupérés dans l’enceinte du site et sont en bonne santé.

Ouistitis dans le laboratoire SILABE près de Strasbourg
Ouistitis dans le complexe SILABE à Niederhausbergen.

Les autorités indiquent que l’université a déposé une plainte auprès de la gendarmerie de Mundolsheim et que les services des douanes ont été informés pour les contrôles aux frontières, afin d’éviter toute fuite internationale des animaux, et que les autres spécimens font l’objet d’une recherche active par des zootechniciens et des responsables du bien-être animal.

« Les cambrioleurs, par leurs actes, n’ont aucune préoccupation du bien-être de ces animaux », dénonce-t-elle.

Le centre de primatologie a été créé en 1978 et s’étend sur sept hectares de terrain boisé. Aujourd’hui rebaptisé « SILABE » (pour Simian Laboratory Europe), il est installé dans un fort construit par les Allemands en 1870 près de Strasbourg et accueille plus de 800 animaux de sept espèces différentes, utilisés pour divers types de recherche, du biomédical à l’étude du comportement animal. « Les primates (…) ne proviennent pas de prélèvements dans les populations sauvages vivant dans la nature, mais ils sont nés en captivité depuis de nombreuses générations et sont impliqués dans des programmes de conservation au niveau européen », explique le SILABE sur son site internet.

Plusieurs associations, comme Pro Anima, militent depuis plusieurs années pour la fermeture de ce laboratoire.

Réactions et cadre éthique

Des associations comme Pro Anima demandent la fermeture du laboratoire et relancent le débat sur les conditions de détention et l’éthique de la recherche sur les primates en Europe.

Le SILABE précise sur son site que les primates y proviennent de naissances en captivité et ne proviennent pas de prélèvements dans des populations sauvages; ils sont nés en captivité et impliqués dans des programmes de conservation au niveau européen. Cette précision est donnée pour contextualiser le travail du centre.

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