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Au Népal, Sushila Karki devient Première ministre d’un gouvernement provisoire chargé d’organiser des élections législatives le 5 mars 2026, après des violences qui ont fait au moins 51 morts et des centaines de blessés et la démission de l’ancien Premier ministre KP Sharma Oli. Le président Ramchandra Paudrel a ordonné la dissolution du Parlement et convoqué les législatives dans ce calendrier, tandis que Katmandou s’engage dans une transition politique marquée par les revendications des jeunes de la Génération Z et par un pari sur la lutte contre la corruption. « Ce gouvernement provisoire est une bonne chose », a déclaré Durga Magar, une commerçante de 23 ans, qui espère une amélioration de la stabilité et de la gouvernance.
À Katmandou, Sushila Karki forme son cabinet et promet le retour à l’ordre
Selon son entourage, Sushila Karki a commencé, samedi, à composer son gouvernement. L’armée a commencé à alléger le couvre-feu dans la capitale et les villes, et les rues reprennent lentement leur activité, tandis que les commerces et les temples retrouvent du flux.
Plusieurs ONG de défense des droits humains, dont Amnesty International ou Human Rights Watch, l’ont appelée samedi à mettre un terme à la culture de « l’impunité du passé » et à assurer le retour de l’ordre dans tout le pays. À commencer par remettre la main sur 12 500 détenus qui avaient profité des troubles pour s’évader et qui restaient en cavale samedi.
Dans ce contexte, la jeunesse, qui a été au centre des mobilisations, demeure un foyer d’inquiétude et d’espoir, alors que la Banque mondiale évalue à plus de 20% le chômage chez les 15 à 24 ans et que le PIB par habitant frôle les 1 450 dollars, soit environ 1 334 €.
Calendrier électoral et défis économiques
Le gouvernement intérimaire est chargé d’organiser les élections et de rétablir l’ordre sur l’ensemble du territoire, alors que le Népal cherche à concilier transition politique et développement économique dans un contexte fragile.
« Je pense que cette femme Première ministre va (…) faire avancer la bonne gouvernance », a déclaré Suraj Bhattarai, un travailleur social de 51 ans.
Réactions et perspectives
Des réactions diversifiées émergent, avec des soutiens civils qui saluent une réorientation politique et des inquiétudes relatives aux capacités de la nouvelle administration à tenir ses promesses dans un pays confronté à des tensions internes et à des défis socio-économiques importants.