Table of Contents
La crise politique Serbie se poursuit avec des manifestations parallèles opposant les anti-gouvernementaux aux partisans du président Aleksandar Vucic à travers le pays. Plus de dix mois après le début des protestations, des rassemblements ont de nouveau eu lieu samedi, reflétant une polarisation persistante de la société serbe.
Manifestations parallèles et tensions à Belgrade
Samedi, les deux camps ont organisé des manifestations distinctes dans plusieurs villes, y compris la capitale Belgrade. Aucune confrontation majeure n’a été signalée officiellement, mais des heurts brefs ont éclaté lorsque des policiers antiémeute ont repoussé des manifestants antigouvernementaux.
Le président Aleksandar Vucic a rejoint certains de ses partisans lors des rassemblements, tandis que son parti, le Parti progressiste serbe, a organisé des contre-manifestations pour soutenir son maintien au pouvoir.
- Rassemblements simultanés dans plusieurs localités.
- Interventions policières ponctuelles à Belgrade.
- Mobilisation organisée par le Parti progressiste serbe en faveur de Vucic.
Origine et évolution du mouvement
Le mouvement étudiant qui a déclenché les protestations demandait d’abord justice pour les victimes et une enquête sur la corruption supposée à l’origine d’une tragédie ferroviaire à Novi Sad. L’effondrement du toit d’une gare dans le nord du pays, qui a coûté la vie à 16 personnes, a été l’étincelle initiale de la mobilisation.
Avec le temps, les revendications se sont élargies pour inclure la démission de Vucic et une remise en cause plus générale du pouvoir en place. Pour plus de contexte sur la catastrophe de Novi Sad, voir : https://www.aljazeera.com/news/2024/12/30/serbia-charges-13-including-ex-minister-in-train-station-roof-collapse
Accusations de bavures policières et répression
Les semaines récentes ont été marquées par un durcissement de la réponse des autorités envers les manifestants. Les opposants accusent la police de recours excessif à la force, des allégations reprises par divers collectifs et observateurs.
Parmi les témoignages, celui de Nikolina Sindjelic, étudiante arrêtée lors des manifestations d’août, a attiré l’attention. Elle a déclaré avoir été maltraitée en détention et affirmé : « Ils nous frappent parce qu’ils ont peur de nous. Ils nous ont frappés et ils nous frapperont parce qu’ils savent que c’est fini pour eux. »
Pour des informations sur les interventions policières récentes : https://www.aljazeera.com/news/2025/9/5/serbian-police-fires-teargas-on-protesters-demanding-end-to-vucic-rule
Impact sur le secteur universitaire et réactions internationales
Les autorités ont licencié plus d’une centaine de professeurs d’université, les remplaçant par des figures perçues comme proches du président Vucic. Cette purge dans le milieu académique alimente les préoccupations sur l’affaiblissement des institutions indépendantes en Serbie.
La pression internationale monte également. Marta Kos, commissaire européenne à l’élargissement, a déclaré lors d’un déplacement en Autriche le 8 septembre : « Le peuple a le droit de manifester. La violence grave dans les rues de Serbie et les nombreux actes de vandalisme doivent cesser. Nous attendons de la police qu’elle agisse de manière appropriée et respecte les droits fondamentaux. »
Ressources et suites possibles
Les protestations restent actives et la situation politique demeure volatile. Des événements récents, dont des marches et des rassemblements pour les droits civiques, continuent de marquer l’actualité.
- Article sur les marches des fiertés et la condamnation de violences policières : https://www.aljazeera.com/news/2025/9/7/pride-march-in-serbia-condemns-police-violence-at-antigovernment-rallies
- Couverture des récentes interventions policières contre les manifestants : https://www.aljazeera.com/news/2025/9/5/serbian-police-fires-teargas-on-protesters-demanding-end-to-vucic-rule
La crise politique en Serbie reste un sujet central pour la région des Balkans, et le déroulement des prochaines semaines sera déterminant pour l’avenir du gouvernement et des institutions du pays.