Plusieurs fédérations européennes du textile et de l’habillement appellent conjointement l’Union européenne à « des actions d’urgence » contre la mode ultra-éphémère, dans une lettre qui sera signée mardi 16 septembre et transmise à la Commission européenne. Pour endiguer la « hausse sans précédent des déchets textiles » et « la pression intenable sur les entreprises européennes », les signataires demandent notamment et « sans délai » à l’UE de renforcer les barrières douanières et d’« Accélérer les enquêtes en cours » contre ces plateformes (Shein, Temu, etc.). L’organisme Euratex, représentant l’habillement et le textile en Europe, ainsi que de nombreuses fédérations de plusieurs pays, ont uni leurs forces pour exiger des mesures immédiates.
À Bruxelles, les fédérations réclament des actions d’urgence contre la mode ultra-éphémère
Les signataires estiment que l’UE doit agir face à la « hausse sans précédent des déchets textiles » et à « la pression intenable sur les entreprises européennes ». Ils demandent notamment et « sans délai » à l’UE de renforcer les barrières douanières et d’« Accélérer les enquêtes en cours » contre ces plateformes (Shein, Temu, etc.). Euratex et des fédérations de France, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, de Grèce, de Suisse, de Belgique et du Portugal ont uni leurs forces pour exiger des mesures immédiates, notamment la réforme du code des douanes et la suppression de l’exonération de droits de douane des colis inférieurs à 150 €.
Ils appellent aussi à « des frais sur les petits colis afin de financer les contrôles en douane » et à obtenir « un dialogue avec les autorités chinoises sur ces plateformes dont les pratiques contredisent leurs objectifs environnementaux ». Le chiffre marquant est la mention des « 4,5 milliards de colis importés en 2024 dans l’Union européenne », soulignant l’ampleur des flux concernés et la pression exercée sur les chaînes logistiques européennes.
Ce que propose l’UE et les perspectives pour les prochaines semaines
Dans la suite de la lettre, les signataires appellent des mesures immédiates et un renforcement du cadre juridique européen pour les textiles et le commerce en ligne, en privilégiant une approche ciblant les petits colis et les pratiques transfrontières. Ils préconisent notamment d’accélérer les réformes et d’imposer des obligations plus strictes pour les plateformes afin d’améliorer la traçabilité et la responsabilité.
- Renforcer les barrières douanières et accélérer les enquêtes en cours contre les plateformes concernées
- Mettre en place immédiatement la réforme du code des douanes européen, notamment la suppression de l’exonération de droits de douane des colis inférieurs à 150 €
- Exiger des plateformes qu’elles désignent des représentants légalement autorisés et adopter des sanctions plus lourdes en cas d’infraction
- Imposer des frais sur les petits colis pour financer les contrôles en douane et ouvrir un dialogue avec les autorités chinoises
Les signataires soulignent l’importance d’un cadre européen plus rigoureux et d’un dialogue avec Pékin pour aligner les pratiques des plateformes sur les objectifs environnementaux. La lettre sera transmise à la Commission européenne et pourrait influencer les prochains échanges sur la politique industrielle et commerciale du secteur textile.