Des consignes de fermeté ont été diffusées à la veille de la mobilisation du 18 septembre. Dans l’attente d’une participation importante, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, enjoint aux préfets « de garantir la liberté fondamentale de manifester tout en assurant l’ordre et la tranquilité public ». Selon un télégramme daté du mardi 16 septembre consulté par franceinfo, près de 400 000 manifestants sont attendus, contre près de 200 000 mercredi dernier. Le dispositif de sécurité sera comparable à celui du 10 septembre, avec près de 80 000 forces mobilisées pour assurer le bon déroulement des manifestations. Retailleau estime que « les risques de troubles à l’ordre public sont importants en raison de la présence de groupuscules d’ultragauche qui essaieront d’infiltrer les cortèges officiels ». « En conséquence, poursuit-il, vous mettrez en oeuvre avec les forces de sécurité intérieure et les autorités judiciaires les voies et moyens appropriés pour détecter, intercepter et fouiller les individus pouvant être suspectés de comportements violents. »
Mobilisation du 18 septembre: près de 400 000 manifestants attendus et un dispositif renforcé
Les autorités estiment qu’une participation nettement supérieure à celle du 10 septembre est possible, avec un dispositif de sécurité qui devrait réunir un grand nombre de forces de l’ordre selon les prévisions. Le chiffre avancé de 400 000 manifestants reflète les attentes en matière de « présence importante » sur l’ensemble du territoire, et le plan opérationnel prévoit une articulation entre les forces de sécurité et les organisateurs pour assurer le droit de manifester tout en protégeant les bâtiments publics et les infrastructures essentielles.
Le niveau de vigilance est particulièrement élevé autour de lieux sensibles et de sites symboliques, notamment en lien avec les infrastructures routières et les établissements susceptibles d’incarner le capitalisme, selon les instructions émises. Le même télégramme rappelle que des mesures de sécurité seront aussi déployées durant la nuit précédente pour prévenir sabotages et dégradations et que certains agents pourraient être rappelés au service si nécessaire.
Instructions du ministre de l’Intérieur pour les préfets: prévenir les blocages et protéger les infrastructures
Les consignes évoquées insistent sur la nécessité d’un service d’ordre adapté et d’une coordination avec les organisations syndicales, afin d’éviter les débordements tout en respectant le droit de manifester. Des précautions sont notamment prévues pour la détection et l’interception de comportements violents, et les préfets sont invités à mobiliser pleinement les moyens humains et matériels à leur disposition.
Des passages soulignent que toute dégradation ou tentative de blocage des niveaux d’infrastructures essentielles sera entravée et, le cas échéant, débloquée dans les délais les plus brefs. Le télégramme précise aussi que les directives s’appliquent aux établissements d’enseignement universitaires ou secondaires en cas de manifestations. Enfin, Bruno Retailleau appelle à une grande vigilance sur les sites sensibles durant la nuit précédente et confirme que les gendarmes et policiers sous l’autorité préfectorale devront être mobilisés.