Un suspect ukrainien impliqué dans l’affaire du sabotage du gazoduc Nord Stream va être extradé vers l’Allemagne, selon des informations fournies par des autorités italiennes et relayées par plusieurs médias. L’affaire, née des explosions sous-marines et des fortes fuites de gaz observées fin septembre 2022, a donné lieu à des enquêtes distinctes en Allemagne, en Suède et au Danemark, puis à des décisions en Italie concernant l’arrestation et la procédure d’extradition. Le contexte est fortement lié à l’évolution du conflit en Ukraine et aux tensions entre l’Europe et la Russie.

Extradition vers l’Allemagne confirmée par la justice italienne
Arrêté fin août, Serhii Kuznietsov, qui était militaire au moment des faits et nie tout lien avec cette affaire, va se pourvoir en Cassation auprès de la Cour suprême italienne, a affirmé à l’AFP son avocat, Nicola Canestrini. L’avocat a dénoncé un procès inéquitable et a rappelé que des enquêtes avaient été menées parallèlement par l’Allemagne, la Suède et le Danemark, avant que les procédures ne soient clos en 2024 dans les pays scandinaves. Selon le parquet allemand, Kuznietsov a utilisé de faux documents d’identité pour louer le yacht, parti de Rostock, dans le nord du pays.

Contexte et éléments clés de l’enquête
L’enquête allemande a identifié une cellule ukrainienne composée de cinq hommes et d’une femme comme auteurs des explosions du gazoduc Nord Stream 1 et 2. Après les incidents, des investigations avaient été ouvertes en Allemagne, en Suède et au Danemark et avaient été closes dans ces pays en 2024, selon les informations disponibles. Le récit public évoque aussi des pistes évoquant la possibilité qu’un État soit le commanditaire de l’opération, sans que les autorités ne confirment aucune hypothèse précise.