Le cycle de l’eau mondial est « de plus en plus perturbé et extrême », alerte l’OMM dans un communiqué publié ce jeudi. Dans son rapport, l’ONU rappelle que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée et que des sécheresses et des inondations touchent de nombreuses régions. Des répercussions de plus en plus importantes sur les vies et les moyens de subsistance se dessinent à mesure que les ressources en eau se raréfient et que la fonte des glaces se poursuit. Selon l’ONU, 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an; leur nombre devrait dépasser 5 milliards d’ici à 2050.
Cycle de l’eau: perturbations croissantes à l’échelle mondiale
Selon l’OMM, 450 gigatonnes de glace ont été perdues, soit l’équivalent d’un énorme bloc de glace de 7 km de haut, 7 km de large et 7 km de long, ou de suffisamment d’eau pour remplir 180 millions de piscines olympiques.
Cette fonte ajoute environ 1,2 mm au niveau mondial de la mer en une année, accroissant le risque d’inondation pour des centaines de millions de personnes vivant dans les zones côtières.
« Les ressources en eau de la planète sont soumises à une pression croissante et, parallèlement, l’intensification des phénomènes extrêmes liés à l’eau a des répercussions de plus en plus importantes sur les vies et les moyens de subsistance », a déclaré Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM.
À l’échelle mondiale, l’ONU relève que 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an, et que leur nombre pourrait dépasser 5 milliards d’ici 2050, si les tendances se poursuivent.
Conséquences et chiffres clés pour les populations et les littoraux
En 2024, la zone tropicale de l’Afrique a subi des précipitations exceptionnelles, causant environ 2 500 décès et entraînant le déplacement d’environ 4 millions de personnes. L’Europe a connu ses inondations les plus importantes depuis 2013, tandis que l’Asie et le Pacifique ont enduré des précipitations record et plus de 1 000 morts, selon l’OMM.
Ces phénomènes accentuent le stress hydrique et portent atteinte à l’accès à l’eau pour des populations déjà vulnérables et à l’agriculture dans plusieurs régions du monde.

