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Pierre Moscovici a déclaré qu’un impôt sur les plus fortunés devrait être « à la fois juste » et « pas nocif à l’économie française ». Selon lui, il existe une demande sociale forte en faveur de la justice fiscale et l’effort doit être partagé, sans reposer sur ceux qui sont en bas de l’échelle ou sur les classes moyennes. Il a ajouté qu’il ne se prononcerait pas sur la taxe dite « Zucman » et qu’il privilégie des économies de dépenses dans le cadre du budget 2026. Enfin, il a évoqué le climat à la Cour des comptes et a précisé qu’il n’envisage pas de quitter la juridiction dans l’immédiat.

Moscovici: une taxe sur les plus riches doit être juste et non nocive pour l’économie
« À l’évidence, il y a une demande sociale qui s’exprime, et qui est forte, de justice fiscale », a déclaré Pierre Moscovici sur France Inter, en cette journée de mobilisation sociale contre des mesures budgétaires perçues comme brutales. « C’est l’idée que l’effort doit être partagé, qu’il ne doit pas reposer exclusivement ou principalement sur ceux qui sont en bas de l’échelle ou sur les classes moyennes, et qu’une contribution peut être demandée à ceux qui ont les plus hauts revenus », a-t-il ajouté. Sans se prononcer sur la taxe dite « Zucman » réclamée par les socialistes et qui taxerait à hauteur de 2 % les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, Moscovici a estimé qu’un impôt sur les plus fortunés devrait être « à la fois juste » et « pas nocif à l’économie française ».
Il a aussi rappelé que l’idée de rendre l’effort fiscal plus partagé avait été théorisée il y a des années, évoquant le « ras-le-bol fiscal » des Français lorsqu’il était ministre de l’Économie et des Finances. « Pas un tabou », a-t-il poursuivi en parlant des possibilités d’évolutions fiscales, tout en soulignant que l’orientation du budget restait centrée sur des économies en dépenses et sur le calendrier budgétaire à venir.
Contexte budgétaire et mobilisation sociale
Le contexte est celui d’une journée de mobilisation sociale autour du budget, où les mesures budgétaires sont contestées et où les débats sur la fiscalité occupent le devant de la scène politique. Moscovici a expliqué que le budget 2026 est censé être promulgué d’ici au 31 décembre et il a assuré qu’il serait « là pour tout le débat budgétaire ». Son entourage souligne qu’il n’envisage pas de quitter la Cour des comptes avant la fin de son mandat, en dépit des discussions évoquées dans certains médias au sujet d’un possible départ pour une instance européenne à Luxembourg. Il a aussi défendu un climat « excellent » à la Cour des comptes, malgré des critiques publiées par voie de presse cet été, qui avaient été publiées sous anonymat.
Dans ce cadre, la question du niveau et de la forme de l’effort budgétaire demeure centrale: les propos de Moscovici laissent entendre une préférence pour des révisions structurelles et des économies de dépenses plutôt qu’un recours massif à de nouvelles taxes, tout en n’excluant pas la possibilité d’un impôt sur les fortunes au‑delà d’un certain seuil si les conditions évoluent.
Rumeurs et permanence à la Cour des comptes
Par ailleurs, il a refusé de commenter une information du journal Libération selon laquelle il aurait annoncé en interne qu’il pourrait quitter la Cour des comptes d’ici à la fin de l’année, possiblement pour rejoindre la Cour européenne à Luxembourg, alors que son mandat court jusqu’en septembre 2026. « Je peux vous assurer que je serai là pour tout le débat budgétaire », a-t-il éludé. Le budget 2026 est censé être promulgué d’ici au 31 décembre. « J’y suis et j’y reste encore un peu », a-t-il ajouté. Il a défendu un climat « excellent » à la Cour des comptes, alors que des magistrats de la juridiction avaient dénoncé, sous couvert de l’anonymat, sa gouvernance « très politique » par voie de presse durant l’été, des critiques qu’il avait déjà dénoncées comme mensongères.