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Des centaines de candidats se présentent ces dernières semaines à des salons destinés à ICE, la police fédérale de l’immigration américaine, dans l’espoir d’un emploi et d’un rôle dans les expulsions promises par l’administration. À Provo, dans l’Utah, l’afflux illustre la montée en puissance de ces campagnes et la volonté affichée d’attirer des profils variés, du retraité à l’ex-militaire en passant par des professionnels de la sécurité. L’agence affirme: «Nous avons besoin de VOUS pour les expulser» et met en avant salaires et primes comme moteurs d’intérêt, tout en alimentant un débat sur les droits civiques et les méthodes utilisées.

À Provo, un recrutement historique à l’ICE
Dans cette ville de l’Utah, l’afflux illustre la campagne visant à assurer la montée en puissance des expulsions promises par Donald Trump. Des centaines de candidats, venus de tous les États, participent à des salons organisés par le ministère de la Sécurité intérieure et par ICE. L’agence affirme: «L’Amérique a été envahie par des criminels et des prédateurs», et ajoute: «Nous avons besoin de VOUS pour les expulser.» Un sexagénaire anonyme, venu après la suppression de l’âge limite pour rejoindre ICE, déclare: «Nous avons enfin un président qui veut rendre à l’Amérique sa grandeur, voilà pourquoi je suis ici.» Les responsables indiquent que ICE doit recruter 10 000 agents supplémentaires et promettent des primes attractives, comme un bonus de 10 000 dollars par an pour cinq ans de service.
Des profils variés et des motivations économiques
Le récit des candidats met en lumière une population diverse: des ex‑militaires, comme Allan Marquez, et des professionnels de la sécurité privée travaillant dans des environnements sensibles. Allan Marquez rappelle que ses grands‑parents ont émigré «légalement» du Mexique et dit que les expulsions massives «sont nécessaires» pour la sécurité nationale, tout en affirmant que «Ca fait partie du travail pour assurer la sécurité de la nation».
Également d’origine mexicaine, Eddie exprime ses scrupules face aux descentes menées par ICE autour de Los Angeles, en évoquant des raids dans des magasins de bricolage, des stations de lavage auto et des exploitations agricoles où la majorité des personnes cueillies n’avaient pas de casier judiciaire.
Un ex‑Marine, Walter Campbell, résume une tension commune: «Je mentirais si je vous disais que ça ne fait pas partie de mes motivations.» Il se dit surtout attiré par «un métier stable, avec de bons avantages» et note que ICE propose un bonus de 10 000 dollars par an pour cinq ans de service. À l’issue du salon, l’agence affirme disposer «d’un mandat de la part du peuple», mais elle est aussi visée par une procédure judiciaire l’accusant d’instituer des contrôles au faciès. Des manifestants ont même crié de ne pas «vendre son âme à la Gestapo» à la sortie du salon.
Enjeux et controverses
Cette mobilisation soulève des questions sur les effets sur les droits civiques, l’efficacité et les coûts humains d’un modèle fondé sur le recrutement d’agents de l’immigration. Selon les sources, l’objectif officiel demeure le renforcement des capacités de contrôle et d’expulsion, tout en alimentant un débat sur les mécanismes de sélection et les garanties procédurales. L’affaire est suivie par la justice américaine et éclaire les tensions entre sécurité nationale et droits des migrants.