Le débat sur la Taxe Zucman se poursuit en France après des prises de position publiques et des tensions entre acteurs économiques et politiques. Bernard Arnault, PDG de LVMH, a qualifié Gabriel Zucman de « militant d’extrême gauche » dont l’idéologie « vise la destruction de l’économie libérale » dans une tribune relayée par le Sunday Times. Selon lui, Zucman présente la situation fiscale française de manière biaisée et cherche à déstabiliser l’économie. Le dispositif prévu prévoit une taxe de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, touchant environ 1 800 foyers. LVMH a, en 2024, enregistré un chiffre d’affaires de plus de 84 milliards d’euros et un bénéfice de 12,55 milliards d’euros.
Réactions autour de la Taxe Zucman et les propos d’Arnault
Bernard Arnault a réitéré ses vues en qualifiant l’initiative d’une frappe contre l’économie française et en plaidant pour une évaluation des effets potentiels sur l’outil industriel. Il affirme: « Car enfin, comment me mettre moi directement en cause alors que je suis certainement le tout premier contribuable à titre personnel et l’un des plus importants à travers les sociétés que je dirige », déclare-t-il. « Il ne s’agit ni d’un débat technique ni économique, mais bien d’une volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française », ajoute-t-il. Le dispositif, selon les partisans, viserait 2% des patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros et toucherait environ 1 800 foyers. En 2024, LVMH a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 84 milliards d’euros et un bénéfice de 12,55 milliards d’euros.

Réactions et contexte politique
D’autres voix se sont jointes à la discussion. Nicolas Dufourq, à la tête de BPI France, a estimé que la taxe relevait d’« une pure histoire de jalousie à la française, une haine du riche, qui est soi-disant le nouveau noble », et a ajouté: « C’est délirant, c’est communiste en réalité, comment est-ce qu’on peut encore sortir des énormités comme ça en France ! ? ». Pour ses détracteurs, le prélèvement n’est pas confiscatoire et ne viserait qu’à toucher environ 1 800 familles.
La taxe Zucman a été adoptée à l’Assemblée Nationale et attend d’être débattue au Sénat; Bernard Arnault, lors d’une audition devant le Sénat, a assuré avoir payé 15 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés en 10 ans et a déclaré que le prélèvement résulterait « d’une volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française ».
