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La métropole clermontoise relance la Prime Air Bois pour réduire la pollution liée au chauffage au bois, encourager le remplacement des appareils anciens et alléger la facture énergétique des ménages ; cette aide vise à remplacer les vieilles cheminées et poêles par des modèles plus performants et moins émetteurs de particules fines.
Prime Air Bois : montants et conditions à Clermont Métropole
La Prime Air Bois est de nouveau proposée après une première mise en place au printemps. Clermont Auvergne Métropole précise les montants : 2 500 € pour les foyers modestes et très modestes, et 1 000 € pour les autres ménages. Ces aides sont cumulables avec MaPrimeRénov’ et les Certificats d’Économie d’Énergie.
Pour en bénéficier, il faut constituer un dossier comprenant un devis, un justificatif de propriété, des photos et un avis d’imposition, puis le déposer en ligne sur le portail citoyen de la métropole. Les travaux doivent être réalisés par un professionnel certifié RGE et l’ancien appareil détruit après installation du nouvel équipement.
Pièces à fournir et conditions techniques
Le dossier de demande doit regrouper les éléments administratifs et techniques demandés par la collectivité. L’intervention doit être effectuée par un installateur disposant de la qualification RGE, condition requise pour le versement de la prime et pour le cumul avec d’autres aides.
- Devis détaillé de l’installation ;
- Justificatif de propriété ;
- Photos de l’installation existante ;
- Avis d’imposition.
Destinataires, témoignage et portée sur 21 communes
Le dispositif cible les propriétaires des 21 communes de Clermont Métropole. Parmi les premiers bénéficiaires, Martine et Olivier racontent leur décision : “On avait une vieille cheminée ouverte. Mais on trouvait les poêles très chers. On a fait nos calculs. Avec la prime, on paye 4 500 € l’installation au lieu de 6 500 €. On fera les comptes à la fin de l’hiver mais c’est quand même intéressant”, expliquent-ils.
La métropole espère ainsi faciliter le remplacement d’appareils très peu performants et trop polluants, en réduisant le reste à charge pour les ménages qui hésitaient à franchir le pas.
Chiffres de pollution, efficacité et cadre légal
Le chauffage au bois domestique reste, selon la métropole, le premier responsable de la pollution aux particules fines en France, représentant 43 % des émissions nationales. La collectivité alerte sur le faible rendement des cheminées ouvertes : seulement 15 % de rendement, le reste partant en fumée.
Clermont Auvergne Métropole insiste sur l’intérêt des appareils contemporains : « Les chauffages au bois représentent une source importante d’émissions de particules fines. Avec ce dispositif, nous voulons permettre aux habitants de s’équiper d’un système plus performant, plus économique et surtout beaucoup moins polluant », indique la collectivité. Elle ajoute que « Un équipement moderne divise par dix les émissions de particules fines ».
La relance de la Prime Air Bois s’inscrit dans la loi Climat et Résilience, qui fixe un objectif de réduction de 50 % des particules fines d’ici 2030. La métropole rappelle que l’objectif n’est pas d’abandonner le chauffage au bois, considéré comme neutre en carbone, mais de le rendre sensiblement plus performant et moins nocif pour la qualité de l’air.
Procédure pratique et suivi
Les demandes s’effectuent en ligne via le portail de la métropole. Après réception du dossier et validation des conditions (équipement RGE, destruction de l’ancien appareil), la prime est versée selon les règles de cumul prévues. La collectivité indique qu’elle fera le bilan de l’opération : “On fera les comptes à la fin de l’hiver”, phrase reprise par les bénéficiaires et par la métropole pour souligner le suivi des effets sanitaires et économiques.
En favorisant le remplacement des appareils, la Prime Air Bois doit réduire les rejets de particules fines tout en aidant les ménages à moderniser leur chauffage domestique avec des modèles plus efficients et moins consommateurs d’énergie.