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Les présidents d’Orange et d’Engie cherchent à rester en poste après la fin de leur mandat, mais l’État refuse d’autoriser une modification des statuts pour contourner les limites d’âge. Selon BFM Business, les dirigeants envisagent une révision statutaire afin de proroger leur mandat, une option toutefois bloquée par l’Agence des participations de l’État (APE). Les chiffres avancés par les sources divergent sur l’âge exact et la date de fin de mandat: Orange est censé atteindre 70 ans et Engie 69 ans en 2027 selon l’un; selon l’autre, Orange aurait 71 ans et Engie 67 ans, avec des mandats terminant au printemps 2026. Parallèlement, le processus de remplacement est lancé, Orange ayant chargé Brigitte Lemercier et Engie faisant appel au cabinet Heidrick & Struggles; l’État privilégie la dissociation des fonctions plutôt que des réinvestitures croisées.
Âges limites et réponse de l’État
Les limites d’âge s’appliquent différemment selon les groupes. Orange fixe une limite à 70 ans et Engie à 69 ans, ce qui complique une prolongation au‑delà de 2027 selon l’article de BFM Business. Dans l’autre éclairage, les mandats prendraient fin respectivement en 2026 selon des chiffres évoqués par Capital, soit 71 ans pour Orange et 67 ans pour Engie. L’APE s’est prononcée contre la modification des statuts, et la ligne officielle est de trouver d’autres profils pour diriger les deux géants.
« pour le moment, c’est non », selon des sources proches des deux groupes. « Orange craint un parachutage de l’État », décrypte un proche du dossier.
Processus de succession en marche
Le processus de remplacement est mis en place. Orange a mandaté Brigitte Lemercier pour identifier des profils répondant au cahier des charges; chez Engie, un recrutement est également entamé avec l’aide du cabinet Heidrick & Struggles. Pour l’instant, Jacques Aschenbroich semble favoriser Gilles Grapinet, administrateur d’Orange, mais son profil est critiqué par des interlocuteurs publics, notamment chez Bpifrance après l’effondrement de Worldline. En outre, les directrices générales ne semblent pas destinées à prendre les postes de PDG: Catherine MacGregor (Engie) et Christel Heydemann (Orange) ne sont pas pressenties pour occuper ces fonctions; l’État privilégie la séparation des fonctions dans les sociétés cotées et publiques. La nomination du président dépendra du ministre en place, selon les indiscrétions du dossier.
Impacts et enjeux pour le paysage public
Dans ce contexte, l’État demeure partisan de la dissociation des fonctions chez les entreprises cotées et publiques, plutôt que de nommer des PDG issus du même poste. Le récit des sources rappelle que, ailleurs, des pratiques différentes existent: dans Renault, Safran ou Air France‑KLM, les administrateurs ont repoussé les limites d’âge à 72 ans ou même 75 ans, montrant que la règle varie selon les entreprises et les secteurs.
Si Orange et Engie s’orientent vers la dissociation des postes, cela renforcerait la gouvernance du capital public et la neutralité des processus de nomination. Pour l’instant, l’État ne dit pas autre chose et les procédures se poursuivent avec les cabinets de recrutement concernés.