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Reconnaissance Palestine, Macron, diplomatie, conflit israélo-palestinien : Renaud Muselier, président du conseil régional Provence‑Alpes‑Côte d’Azur et figure de Renaissance, se dit « mitigé » face à la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine à la tribune de l’ONU, estimant que cette mesure, certes diplomatiquement importante, reste « pas réelle » sans étapes préalables comme la libération des otages.
Reconnaissance Palestine, Macron, diplomatie, conflit israélo-palestinien : la réaction de Renaud Muselier
Dans l’émission Les 4 Vérités diffusée mardi 23 septembre, Renaud Muselier a été invité à réagir à l’annonce d’Emmanuel Macron, faite la veille à l’ONU. Le journaliste Gilles Bornstein a rappelé la phrase prononcée par le président à New York :
« Le temps est venu. Fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient, pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine ».
Muselier a répondu qu’il était « Je suis mitigé, partagé ». Il a expliqué que, selon lui, « le temps aurait été parfaitement venu si les otages avaient été libérés, en réalité. Le Hamas, qui se cache derrière le peuple gazaoui et les Israéliens qui veulent récupérer leurs otages, entraîne un désastre à Gaza, donc, le temps aurait été venu si le temps des otages libérés était passé. »
Points de divergence : conditions, Conseil de sécurité et conséquences
Le président du conseil régional a relativisé la portée de l’acte diplomatique : « C’est une reconnaissance diplomatique importante mais qui n’est pas réelle en fait, puisque de toute façon ça doit passer par le Conseil de sécurité, et les Américains seront toujours contre. » Il a souligné que 152 pays avaient déjà reconnu l’État palestinien, et qu’il s’agit d’une situation « extraordinairement compliquée ».
Interrogé sur les effets concrets de cette reconnaissance, Muselier a posé plusieurs questions, en conservant un ton sceptique : « Est‑ce que la paix va arriver à Gaza parce que le temps est venu pour la paix, mais on en doute tous. Est‑ce que ça peut arrêter les Israéliens ? Est‑ce que les otages vont être libérés ? Et est‑ce que ce conflit israélo‑palestinien qui perdure va percuter la politique française ? »
Sur la question d’une politique plus ferme envers Israël, évoquée notamment par des organisations comme Amnesty International qui demandent un embargo sur les armes, il a répondu : « Non, Israël, c’est la seule démocratie de cette partie du monde. »
Préoccupations nationales : sécurité, cohésion et symboles
Renaud Muselier a aussi insisté sur la nécessité de préserver l’ordre intérieur : « La libération des otages est absolument indispensable et il faut protéger les juges de France. Il faut faire très attention à ne pas importer le conflit de l’extérieur ici dans notre pays. » Il a dit soutenir « la diplomatie française dans tous les cas de figure » et « le président de la République », tout en conditionnant son approbation à la libération des otages, qu’il qualifie de « condition sine qua non ».
Sur la question des symboles et des drapeaux sur les bâtiments publics, évoquée par l’animateur, Muselier a clairement exprimé son opposition à une instrumentalisation du fronton des institutions : « Sur nos frontons, il y a écrit liberté, égalité, fraternité. En faisant ça, j’ai eu les plus gros résultats sur les réseaux sociaux depuis mon engagement politique, ça fait près de 40 ans. Les Français, ils veulent quelque chose qui fasse nation, pas quelque chose qui nous oppose en permanence les uns aux autres. »
Il a précisé qu’il soutenait une solution à deux États, mais qu’il était avant tout attaché à l’unité nationale : « Je reste français, j’aime mon pays et vive la France. Et ce qui se passe à l’extérieur doit rester à l’extérieur. »
Transmission et contexte de l’interview
L’entretien de Renaud Muselier est partiellement retranscrit à partir de l’émission Les 4 Vérités du mardi 23 septembre. Plusieurs passages cités correspondent aux réponses verbales de l’élu aux questions posées par le journaliste Gilles Bornstein. La séquence complète est disponible en vidéo lors de la diffusion originale.
Les propos de Muselier reflètent une position nuancée : soutien à la diplomatie française et au principe d’une reconnaissance bilatérale, tout en exprimant des réserves quant au calendrier et aux conséquences sur la paix à Gaza et sur la vie politique intérieure.