La France a décroché lundi 22 septembre son sixième Ballon d’Or : Ousmane Dembélé, l’attaquant du Paris SG, a été sacré meilleur joueur du monde pour la saison écoulée, suscitant une vive émotion dans sa ville d’origine, Évreux, où il a commencé le football.
Émotion à Évreux après le Ballon d’Or d’Ousmane Dembélé
La cérémonie organisée au Théâtre du Châtelet à Paris a été marquée par l’annonce, par la légende brésilienne Ronaldinho, du nom du lauréat : Ousmane Dembélé. Parmi les fidèles rassemblés dans la salle de réception de l’Évreux FC 27, la tension est montée jusqu’à l’instant de la proclamation, un peu avant 23 h. La nouvelle a déclenché une explosion de joie chez la centaine de jeunes joueurs et dirigeants présents.
À Évreux, ville normande où il a débuté avant de partir à Rennes à l’âge de 13 ans, la victoire du footballeur parisien a été vécue comme un moment de fierté collective. Dans la salle, le silence a cédé la place aux chants et aux cris : « Ousmane ! Ousmane ! », scande la foule lorsque le nom est prononcé.
Jéhan, joueur des moins de 15 ans du club, maillot floqué « Dembélé » sur le dos, résume l’émotion : « C’est une folie ! On est trop fiers de lui. Là, c’est plus qu’une Ligue des champions ». Pour lui, Ousmane Dembélé surpasse toute comparaison : « Il a tout raflé, sauf la Coupe du monde des clubs et la Ligue des Nations, où il est sorti sur blessure ».
La désignation du Français comme meilleur joueur intervient alors que Lamine Yamal, la jeune pépite du FC Barcelone, a reçu le titre de meilleur jeune de la saison ; dans les tribunes d’Évreux, ce choix n’a pas atténué la fierté locale pour Dembélé.
Dans le quartier de la Madeleine, où le joueur a grandi, les célébrations ont rapidement gagné la rue. Kétidiane, passé par le club, a appelé les habitants devant la télévision : « Eh venez, on ne dort pas ! ». Des feux d’artifice ont été tirés et les habitants ont salué la simplicité et la disponibilité du joueur : « Ousmane, c’est un bon gars. Dès qu’il vient ici, il traîne avec tout le monde. Il n’oublie pas d’où il vient », témoigne Kétidiane.
La ferveur s’est mêlée à l’émotion. « Emmanuel Macron, si tu m’entends, aujourd’hui, c’est un jour férié ! On a gagné ! », s’exclame Jéhan, encore sous le choc. D’autres confient des sensations proches des larmes : « J’ai envie de pleurer », « On est émus, je suis obnubilé par les sensations ». Pour certains jeunes, la victoire de Dembélé représente bien plus qu’un trophée individuel : « c’est une fierté pour les futures générations surtout, ça va permettre de faire croître les rêves des plus jeunes ».
Assis sur le capot d’une voiture, Jéhan conclut en évoquant la solidarité du quartier : « Vous voyez, tout le quartier est réuni, juste pour un joueur ! On est tous solidaires entre nous ! C’est ça une cité, c’est ça un quartier ! C’est un rêve, pour lui et pour nous ! » Le jeune joueur n’attend désormais qu’une chose : que le meilleur joueur du monde revienne en Normandie pour présenter son Ballon d’Or, là où tout a commencé.