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Une nouvelle alerte sur l’état de la planète: l’acidification des océans a franchi pour la première fois son seuil critique, portant à sept sur neuf le nombre de limites planétaires dépassées, selon le rapport Planetary Health Check publié par l’Institut de Potsdam (PIK) mercredi 24 septembre 2025. Ce changement, principalement causé par la combustion des énergies fossiles, et aggravé par la déforestation et la modification de l’utilisation des terres, affaiblit la capacité des océans à stabiliser la planète. Les six autres limites largement dépassées concernent le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques (dont les plastiques), la raréfaction de l’eau douce et l’équilibre du cycle de l’azote (intrants agricoles). Toutes ces limites présentent des tendances à la détérioration. Seules la couche d’ozone et la présence d’aérosols dans l’atmosphère demeurent dans la zone de sécurité, selon le rapport.
Une limite planétaire franchie par l’acidification des océans
Selon le rapport, l’acidification des océans a franchi sept sur neuf limites planétaires, un indicateur de fragilité croissante du système terrestre.
Le phénomène est lié à l’absorption continue du CO2 et a des répercussions sur les coraux, les coquillages et le plancton, ce qui peut réduire la capacité des océans à absorber le CO2 et aggraver le changement climatique.
« Aujourd’hui, l’acidification est un voyant rouge clignotant sur le tableau de bord de la stabilité terrestre. L’ignorer, c’est risquer l’effondrement des fondations mêmes du monde vivant », affirme l’océanographe et exploratrice Sylvia Earle.
« Sans mers en bonne santé, pas de planète en bonne santé. »Sylvia Earle, océanographe citée par l’Institut de Potsdam.
Effets sur les écosystèmes et la chaîne alimentaire
La baisse du pH des océans et l’augmentation des vagues de chaleur marines perturbent les coraux, les coquillages et le plancton, déstabilisant les chaînes alimentaires marines et accentuant les pressions sur les écosystèmes côtiers.
Voies d’action et perspectives pour la restauration
Cela a notamment été le cas pour la couche d’ozone, qui se rétablit depuis l’interdiction de substances nocives en 1987 et qui devrait même se reconstituer entièrement aux alentours de 2050, selon l’ONU.
« Nous devons faire preuve de la même détermination pour restaurer la santé planétaire et protéger les océans », plaide Paul Polman, vice-président du Pacte mondial des Nations unies.
martèle Johan Rockström, directeur du PIK, en ajoutant : « Même si le diagnostic est grave, la fenêtre de guérison reste ouverte. L’échec n’est pas inévitable ; c’est un choix. Un choix qui doit – et peut – être évité. »