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La Suisse impose une taxe sur le transit routier pour réduire la circulation

by Sara
Suisse

Le Conseil des États a approuvé une motion en faveur d’une taxe transit Suisse visant le transit routier, une mesure présentée comme une «gestion du trafic» et une répartition plus équitable des coûts ; elle devra désormais être examinée par le Nationalrat. La session d’automne, qui se tient du 8 au 26 septembre 2025 à Berne, a par ailleurs débattu d’un large éventail de sujets : asile, AHV, télétravail, défense et protection des frontières.

Taxe transit Suisse : décision et réserves du Conseil des États

Le Ständerat a adopté à l’unanimité une motion déposée par le sénateur de l’UDC Marco Chiesa prévoyant qu’un péage soit exigé des véhicules en transit d’une frontière à l’autre à travers la Suisse. L’idée est présentée non pas comme une sanction, mais comme « une Lenkung des Verkehrs sowie eine gerechte Verteilung der Kosten », a souligné Marco Chiesa dans son exposé. Le texte précise que les obligations internationales de la Suisse découlant des accords sur le trafic terrestre et la libre circulation avec l’UE doivent être respectées.

Marco Chiesa propose une taxe pour le transit routier
Der Ex-SVP-Präsident und Ständerat Marco Chiesa lancierte den Vorstoss zur Abgabe auf den Transitverkehr.

La sénatrice Mitte du canton d’Uri, Heidi Z’graggen, a appuyé la mesure en reprenant la formule : «Die Schweiz darf nicht ein Billig-Korridor für den Transitverkehr sein». Le président du PLR et sénateur argovien Thierry Burkart a également soutenu la motion : «Hier haben wir einen völkerrechtlich umsetzbaren Vorschlag. Den sollten wir weiterverfolgen.» Le soutien traverse les clivages partisans, y compris du côté de la gauche représentée, par exemple, par l’élu socialiste bâlois Eric Nussbaumer.

Le Conseil fédéral, lui, s’oppose à la motion. Il reconnaît la compatibilité formelle avec les traités suisses avec l’UE, selon le Département des transports dirigé par Albert Rösti, mais s’inquiète de la réaction politique de l’UE et des difficultés pratiques : la mise en œuvre exigerait un contrôle étendu de tous les points de passage frontaliers, ce qui est coûteux à organiser. Les partisans répliquent que plus de 170 passages frontaliers sont déjà équipés de caméras de reconnaissance des plaques, selon le sénateur Chiesa.

Thierry Burkart soutient le péage proposé
Auch FDP-Präsident Thierry Burkart befürwortet die Vorlage: «Hier haben wir einen völkerrechtlich umsetzbaren Vorschlag. Den sollten wir weiterverfolgen.»

La motion passe désormais au Nationalrat pour examen. Les discussions continueront sur la manière de concilier l’objectif de réduction du trafic de transit et les obligations internationales de la Suisse.

Autres décisions marquantes de la session : asile, AHV, télétravail et défense

Sur l’asile, le Nationalrat a accepté plusieurs propositions de durcissement, dont l’autorisation, par ordonnance pénale, d’imposer des expulsions du territoire (Landesverweis) sans décision judiciaire, initiative soutenue par la commission juridique pour décharger la justice ; ces textes iront au Ständerat. Le Conseil des États, lors d’une session extraordinaire, a aussi adopté que les personnes admises provisoirement ne puissent demander un permis de séjour qu’au bout de dix et non cinq ans.

En matière de sécurité animale et agricole, le Ständerat a autorisé mercredi le tir de loups dans des zones de protection de la chasse si une autorisation d’abattage est délivrée, ainsi que l’abattage de « loups problématiques » même s’ils font partie d’une meute, lorsque des dommages importants au bétail ou des risques pour les personnes existent. Le dossier retourne au Nationalrat.

La réforme AHV a animé de vifs échanges : le Nationalrat a accepté la suppression des rentes viagères pour les veuves et veufs—en les remplaçant par un droit limité jusqu’au 25e anniversaire du plus jeune enfant—et l’abolition du plafond des rentes pour les couples mariés, mesure qui ne concernera que les nouveaux retraités. Aujourd’hui, les couples perçoivent au maximum 3 591 € par mois (3 780 CHF) et les personnes non mariées jusqu’à 4 788 € (5 040 CHF) avec deux rentes ; la réforme représenterait un surcoût annuel de 3 800 000 000 € (4 milliards de CHF) si elle s’appliquait intégralement aux nouvelles rentes.

Albert Rösti évoque les obligations internationales
Zwar sei die Motion – laut dem Bundesrat um Verkehrsminister Albert Rösti – mit den Verträgen der Schweiz mit der EU vereinbar, offen bleibt jedoch, wie die EU politisch reagieren würde.

Le Nationalrat a aussi voté pour assouplir les règles du télétravail : la période de travail journalier pourra être portée de 14 à 17 heures pour le travail à domicile, avec une réduction de la période de repos quotidienne de onze à neuf heures ; la mesure ira au Ständerat. Sur la défense, la session a validé la mise hors service des F-5 Tiger de la Patrouille Suisse, décision prise par le Ständerat qui juge le coût d’entretien trop élevé.

Autres décisions : prolongation possible de l’indemnité de chômage partiel à 24 mois jusqu’à fin 2028, renforcement progressif des effectifs de la police fédérale (jusqu’à 200 postes supplémentaires d’ici 2035), et adoption d’un texte demandant la transmission par la police, dans les communiqués publics, de l’âge, du sexe et de la nationalité des personnes suspectées, initiative soutenue par la chambre.

La session se poursuit jusqu’au 26 septembre : plusieurs dossiers adoptés en première lecture par l’une des chambres doivent encore franchir la seconde pour entrer en vigueur.

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source:https://www.20min.ch/story/arbeit-im-homeoffice-nationalrat-will-regeln-lockern-103411311

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