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Parfums d’intérieur: risques sanitaires et appels à la réglementation

by charles
France

Plusieurs publications alertent sur les risques sanitaires des parfums d’intérieur, notamment encens, bougies et sprays. 60 Millions de consommateurs publie une étude sur 20 produits répartis en cinq catégories et compare les émissions de polluants et les risques pour la santé. Selon le magazine, les encens et les bougies peuvent libérer des concentrations élevées de polluants, y compris le formaldéhyde, un cancérogène avéré, bien au-delà des recommandations de l’Anses. Dans ce contexte, le ministère de la Santé rappelle que des précautions existent et promeut un étiquetage clair et des règles plus strictes pour les émissions et les allégations des produits.

Encens et bougies utilisés dans l’étude 60 Millions de consommateurs
Encens et bougies testés selon 60 Millions de consommateurs

Résultats et points clés de l’enquête sur les parfums d’intérieur

Le magazine a testé 20 produits appartenant à cinq catégories: encens à brûler, bougies parfumées, diffuseurs statiques, diffuseurs électriques et sprays désodorisants à base d’huiles essentielles. « Pour le formaldéhyde, cancérogène avéré, les émissions vont de 42 à 102 microgrammes par mètre cube dans les quatre encens testés, bien au-delà des recommandations de l’Anses », selon 60 Millions de consommateurs. Côté sprays désodorisants, les émissions de substances cancérogènes ont été peu nombreuses et à des concentrations très faibles pour les quatre produits testés, mais deux présentent des concentrations élevées en terpènes. « Globalement moins problématiques », diffuseurs passifs à bâtonnets, diffuseurs électriques et bougies ne sont « pas complètement anodins », selon le magazine.

Dangers de l’encens illustrés par TF1
Dangers de l’encens, image associée à l’étude

Les résultats soulignent également que les émissions restent une préoccupation même lorsque les produits ne sont pas destinés à être brûlés ou inhalés en continu. Des chiffres et des conclusions qui alimentent les appels à une meilleure réglementation des parfums d’intérieur et à un contrôle accru des allégations marketing du secteur.

Réglementation et usages sûrs

Des mesures existent pour les emballages et les précautions d’emploi. Pour les désodorisants à combustion (bougies parfumées, encens, etc.), afficher les précautions sur l’emballage est obligatoire depuis mai 2017, précise le ministère de la Santé dans une fiche sur la qualité de l’air intérieur actualisée en février 2025. Les désodorisants non combustibles (sprays aérosols, diffuseurs, etc.) – pour lesquels il n’existe pas aujourd’hui d’obligation – doivent être utilisés avec précaution et en aérant la pièce « pendant et après leur utilisation », car ils émettent des composés toxiques dont le formaldéhyde. Des efforts de réglementation sont aussi demandés pour les émissions des encens et autres parfumants d’intérieur à combustion, ainsi qu’une réglementation spécifique pour les solvants émis par les diffuseurs passifs, selon 60 Millions de consommateurs. « assainissant » ou « purifiant », notamment pour les sprays et diffuseurs contenant des huiles essentielles, doivent être mieux encadrées, selon le magazine.

Dans un contexte économique où les parfums d’intérieur constituent un marché en expansion, les chiffres rapportés indiquent près de 173 millions d’euros d’importations françaises de bougies en 2023 selon Eurostat, reprise par différents médias. Les recommandations publiques insistent sur l’aération et la réduction de l’exposition, avec des conseils pratiques tels que s’assurer d’aérer la pièce « pendant et après leur utilisation ». Les autorités et les associations appellent à une étiquetage clair sur les risques pour la santé et à des règles plus strictes sur les allégations marketing liées à l’effet supposé purifiant ou assainissant des produits.

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