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Dans la Coupe du monde féminine de rugby, Angleterre, victoire, Twickenham : invincibles, les Red Roses ont remporté samedi à Twickenham leur troisième titre mondial en battant le Canada 33-13, prolongeant une série d’invincibilité portée à 33 matches et s’imposant devant 81 885 personnes, nouveau record d’affluence pour un match de rugby féminin.
Coupe du monde féminine de rugby, Angleterre, victoire à Twickenham
Le XV d’Angleterre a confirmé sa domination internationale en s’adjugeant le trophée sur sa pelouse de Twickenham, à Londres. Le score final, 33-13, reflète la maîtrise des Anglaises : cinq essais à deux, une défense solide et un pack d’avants qui a pesé tout au long de la rencontre. Le triomphe met fin au traumatisme de la précédente finale, perdue d’un souffle 34-31 contre la Nouvelle‑Zélande lors de la Coupe du monde décalée de 2021 à 2022.
Les Anglaises, n°1 mondiales depuis cinq ans selon le classement en cours, n’ont connu qu’une défaite lors de leurs 64 derniers matches — cette finale disputée en 2022 — et viennent de porter à 33 leur série sans revers. Leurs successifs succès leur ont permis d’accroître encore leur palmarès : titres mondiaux en 1994, 2014 et désormais 2025 (édition organisée en Angleterre), et sept Grands Chelems consécutifs dans le Tournoi des Six Nations.
La physionomie du match et la domination des avants
Le match a pourtant démarré idéalement pour le Canada, qui a ouvert le score dès la 5e minute par l’ailière Asia Hogan‑Rochester, sur un bel enchaînement de passes dans le couloir. Mais la réaction anglaise a été rapide : Ellie Kildunne a marqué un essai individuel à la 8e minute, s’infiltrant seule entre les poteaux après un slalom de 30 mètres.
Ensuite, la mécanique anglaise s’est mise en marche. John Mitchell, entraîneur néo‑zélandais des Red Roses, a pu compter sur son imposant paquet d’avants : la talonneuse Emmie Cokayne a conclu une séquence sur pénaltouche (19e), puis la numéro 8 Alex Matthews, seule survivante du sacre de 2014, a inscrit un essai après une mêlée enfoncée (26e). En seconde période, la deuxième ligne Abbie Ward (50e) et Matthews à nouveau (69e) ont alourdi le score.
Le match a connu un temps fort côté canadien quand la pilier anglaise Hannah Botterman a écopé d’un carton jaune à la 52e minute ; les Canadiennes en ont profité pour inscrire le second essai de Hogan‑Rochester (53e). Malgré cela, les Red Roses n’ont jamais semblé réellement en danger et ont su gérer la fin de rencontre pour sceller leur victoire.
Chiffres, records et classement final du tournoi
Quelques chiffres illustrent l’ampleur du succès anglais : 33 matches sans défaite, cinq essais inscrits en finale, et surtout 81 885 spectateurs réunis à Twickenham, un nouveau record mondial pour un match de rugby féminin établi dans « le temple du rugby ».
La Nouvelle‑Zélande a terminé troisième du tournoi après sa victoire 42-26 contre la France lors de la petite finale. Le XV de France a pour sa part terminé quatrième, battu par les Néo‑Zélandaises dans cette rencontre de classement.
Perspectives et impact sur la hiérarchie mondiale
Avec ce succès, l’Angleterre renforce sa position de référence mondiale. Les Red Roses apparaissent pour l’instant intouchables, enchaînant performances internationales et succès en Tournoi des Six Nations. Leur triomphe à Twickenham relance le débat sur l’écart entre l’équipe de John Mitchell et ses prétendantes, même si la compétition a montré des demi‑finales disputées et des nations capables de créer des surprises.
La finale à Twickenham restera marquée par l’ampleur du public et la maîtrise des Anglaises, qui ajoutent un troisième titre mondial à leur palmarès et prolongent une série d’exploits amorcée depuis plusieurs saisons.