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Le Pentagone annonce un retrait progressif de sa mission militaire en Irak, transférant davantage de responsabilités à Bagdad dans le cadre d’efforts dirigés contre les restes de l’État islamique. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en septembre de l’année dernière et illustre une nouvelle phase du retrait militaire Irak engagée par Washington.
Contexte et cadre juridique
Le retrait annoncé respecte l’accord conclu entre les États-Unis et le gouvernement irakien en septembre dernier. Selon le porte-parole du Pentagone, Sean Barnell, cette réduction de la mission répond aux dispositions de cet accord et traduit une transition planifiée des rôles opérationnels.
L’accord vise à encadrer le passage d’une mission de combat à une coopération sécuritaire durable, tout en permettant à l’Irak de reprendre la conduite de ses propres opérations contre les poches résiduelles de l’EI.
Motifs avancés par le Pentagone
Le porte-parole Sean Barnell a expliqué que la réduction de la présence militaire reflète le succès commun dans la lutte contre l’État islamique et la progression vers un partenariat sécuritaire pérenne avec l’Irak.
Un responsable haut placé du Pentagone a ajouté que l’État islamique ne représente plus une menace continue et directe pour le gouvernement irakien ni pour les États-Unis à partir du territoire irakien. Il a qualifié cette évolution d’« accomplissement majeur » permettant de confier davantage de responsabilités à Bagdad.
Déplacements et opérations sur le terrain
Des mouvements logistiques et des réorganisations de sites militaires ont été observés ces dernières semaines, traduisant la mise en œuvre concrète du retrait.
- Démantèlement de certains postes de surveillance, bureaux administratifs et entrepôts utilisés par les forces de la coalition.
- Convoyages de camions et transporteurs d’équipements militaires circulant entre des bases, notamment depuis la base d’Aïn al‑Assad (Anbar) vers la région du Kurdistan irakien et la Syrie (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/5/28/%D9%82%D8%A7%D8%B9%D8%AF%D8%A9-%D8%B9%D9%8A%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B3%D8%AF, https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/20/%D9%83%D8%B1%D8%AF%D8%B3%D8%AA%D8%A7%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D8%A7%D9%82).
- Atterrissages répétés d’avions de transport militaire à Aïn al‑Assad et départs d’équipements lourds et de véhicules.
Ces mouvements ont été interprétés comme des préparatifs logistiques pour recentrer les opérations et réduire la présence sur certaines bases.
Effectifs et répartition
Au début de 2025, les États-Unis comptaient près de 2 500 soldats en Irak et plus de 900 en Syrie au sein de la coalition formée en 2014 pour combattre l’État islamique.
Le responsable du Pentagone a indiqué que, une fois les opérations de transition achevées, le total des forces américaines en Irak tombera à moins de 2 000 soldats, la majorité étant stationnée à Erbil pour soutenir les opérations régionales. Le nombre final n’a pas encore été fixé et aucun calendrier précis n’a été communiqué.
- Présence actuelle (début 2025) : environ 2 500 soldats en Irak.
- Forces en Syrie : plus de 900 soldats.
- Objectif après transition : moins de 2 000 soldats, concentrés principalement à Erbil.
Volets diplomatiques et phase suivante
Selon des informations relayées par Reuters, les forces américaines et alliées réduiront leurs effectifs en Irak et déplaceront certaines opérations vers Erbil dans la région du Kurdistan irakien (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/20/%D9%83%D8%B1%D8%AF%D8%B3%D8%AA%D8%A7%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D8%A7%D9%82) afin de soutenir les actions contre l’EI en Syrie.
Les États-Unis et l’Irak poursuivent par ailleurs les négociations sur la deuxième phase de l’accord signé l’an dernier, qui prévoit la fin de la mission de la coalition dans le nord de l’Irak en septembre 2026. Ces discussions détermineront les modalités précises et le calendrier du retrait complémentaire.