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Éthiopie dément toute responsabilité dans les inondations au Soudan

by Sara
Éthiopie, Égypte, Soudan

L’Éthiopie a nié formellement toute responsabilité dans les inondations qui frappent actuellement le Soudan, rejetant les accusations et les déclarations qualifiées de « diffamatoires » émises par le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation au sujet du barrage de la Renaissance (Grand Ethiopian Renaissance Dam). Dans le débat sur les suddenes inondations Ethiopie, Addis‑Abeba affirme que la hausse des débits provient du Nil blanc et non du fonctionnement du barrage.

Réponse officielle d’Addis‑Abeba

Le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Énergie a publié un communiqué critique envers la déclaration égyptienne, la qualifiant de truffée d’erreurs, de contradictions et de distorsions.

Les points essentiels avancés par Addis‑Abeba :

  • La hausse des eaux à l’origine des inondations soudanaises est imputable principalement à une augmentation du débit du Nil blanc, tributaire qui n’est pas lié à l’Éthiopie.
  • Selon le communiqué, le propre ministère soudanais a attribué cette augmentation à des changements dans les schémas pluviométriques liés au changement climatique.
  • Les autorités soudanaises auraient également signalé que les dégâts subis par les infrastructures pendant le conflit ont aggravé l’impact des crues.
  • Addis‑Abeba a critiqué ce qu’elle considère comme un ton paternaliste de l’Égypte et le fait que Le Caire se permette de parler au nom de ses voisins.

Pour consulter le contexte du barrage de la Renaissance tel que présenté par Al Jazeera, voir https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/3/24/%D8%B3%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D9%86%D9%87%D8%B6%D8%A9

Accusations du Caire

Le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation a publié vendredi un communiqué accusant le barrage de la Renaissance d’être à l’origine des inondations soudanaises actuelles.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel‑Ati, a déclaré avant une rencontre avec le président du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah al‑Burhane, à Port‑Soudan, que « l’absence de coordination dans l’exploitation du barrage a conduit à des crues destructrices récemment au Soudan ». Il a ajouté que des actions unilatérales éthiopiennes concernant le barrage constituent, selon lui, une violation du droit international.

Référence sur l’Égypte : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/10/20/%D9%85%D8%B5%D8%B1

Rencontre avec Abdel Fattah al‑Burhane : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2023/4/18/%D8%B9%D8%A8%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D9%81%D8%AA%D8%A7%D8%AD-%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%B1%D9%87%D8%A7%D9%86-%D9%85%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B8%D9%84-%D8%A5%D9%84%D9%89-%D8%A7%D9%84%D8%B1%D8%AC%D9%84

Ce que dit Khartoum

Addis‑Abeba relève que les autorités soudanaises elles‑mêmes ont expliqué l’augmentation des débits par des variations des précipitations liées au changement climatique.

Le communiqué éthiopien cite également les destructions d’infrastructures au Soudan pendant le conflit comme facteur aggravant. Pour le gouvernement éthiopien, ces éléments contredisent l’idée que le barrage en soit la cause directe.

Référence sur le Soudan : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/3/%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%88%D8%AF%D8%A7%D9%86

Contexte du différend autour du barrage

Le différend entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie porte depuis des années sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance, lancé en 2011.

Points clés du conflit :

  • Le Caire et Khartoum réclament un accord trilatéral contraignant définissant les modalités de remplissage et d’exploitation.
  • Addis‑Abeba soutient qu’un tel accord n’est pas nécessaire et affirme qu’elle n’entend porter préjudice à aucun pays voisin.
  • Les négociations ont été gelées pendant trois ans, ont repris en 2023, puis se sont à nouveau interrompues en 2024.

Éléments à retenir

  • L’Éthiopie rejette les accusations égyptiennes et attribue les inondations soudanaises à une hausse du débit du Nil blanc et aux changements climatiques.
  • L’Égypte insiste sur un manque de coordination et considère les actions unilatérales éthiopiennes comme contraires au droit international.
  • Le différend autour du barrage reste un point de tension régional, avec des négociations intermittentes entre les trois pays.
source:https://www.aljazeera.net/news/2025/10/4/%d8%a5%d8%ab%d9%8a%d9%88%d8%a8%d9%8a%d8%a7-%d8%aa%d8%b1%d9%81%d8%b6-%d8%a7%d8%aa%d9%87%d8%a7%d9%85%d8%a7%d8%aa-%d9%85%d8%b5%d8%b1-%d9%88%d8%aa%d8%a4%d9%83%d8%af-%d9%84%d8%a7

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