Sanae Takaichi est élue à la tête du PLD et apparaît comme la candidate la plus probable pour devenir Première ministre du Japon. L’élection du Premier ministre aura lieu à la Diète lors d’une session attendue pour la mi‑octobre. Cette figure du courant conservateur du PLD est décrite comme prête à conduire un passage politique potentiellement historique, mais les analystes soulignent des défis importants dans les relations internationales et la gestion d’un Parti divisé.
À Tokyo, Sanae Takaichi élue à la tête du PLD et porte d’un passage au pouvoir
Dans un vote interne serré, Sanae Takaichi a battu le ministre Shinjiro Koizumi et prend les commandes du PLD, selon les dépêches. L’élection du Premier ministre aura lieu à la Diète lors d’une session attendue pour la mi‑octobre. Cette ultraconservatrice était proche du Premier ministre assassiné Shinzo Abe, autre chef du PLD issu de la droite dure. Elle a déclaré publiquement qu’elle considérait l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher comme son modèle, selon Courrier International.
Selon The New York Times, « Elle succédera à Shigeru Ishiba, le Premier ministre japonais, qui a annoncé le mois dernier son intention de démissionner après moins d’un an en fonctions, son parti ayant essuyé des revers lors des deux dernières élections, qui lui ont coûté sa majorité dans les deux chambres du Parlement », rappelle le quotidien.
« Sanae Takaichi sera confrontée à une série de défis et devra notamment gérer une relation tendue et imprévisible avec les États‑Unis », ajoute le quotidien, selon The New York Times.
Selon AP, « Cette ultraconservatrice était proche du Premier ministre assassiné Shinzo Abe, autre chef du PLD issu de la droite dure. Elle a déclaré publiquement qu’elle considérait l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher comme son modèle ». AP indique aussi des positions sur l’immigration et des réformes institutionnelles.
Selon TF1, Sanae Takaichi incarne une ligne dure au sein du PLD : dans un contexte de vieillissement de la population, elle a notamment adopté des positions fermes sur l’immigration et les touristes étrangers, estimant que le Japon devrait « reconsidérer les politiques qui permettent l’entrée de personnes ayant des cultures et des origines complètement différentes ».
« Si elle devient bel et bien Première ministre, ajoute le journal new‑yorkais, ce sera “un jalon dans l’histoire de ce pays où les femmes sont largement sous-représentées dans la vie politique” ».
Elle est aussi décrite comme proche du mouvement révisionniste et nationaliste Nippon Kaigi, et a été présentée comme défendant le maintien du privilège masculin à la succession du trône impérial japonais. Ces éléments, relevés par TF1, illustrent une ligne politique répondant à un contexte régional complexe et à des débats sociétaux intenses.
Des analystes soulignent que, malgré une trajectoire marquée par l’expérience gouvernementale, la nomination pourrait déclencher des tensions internes au PLD et nécessiter des compromis sur les relations avec les États‑Unis et la Chine, ainsi que sur les réformes internes et les questions sociétales.