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Gouvernement Lecornu sous tension: Retailleau convoque les LR

by charles
France

Le gouvernement de Sébastien Lecornu est confronté à une fronde dès ses premiers jours. L’annonce du cabinet et la reconduction de ministres historiques alimentent les analyses sur une rupture attendue. Des voix, dont Christophe Barbier, évoquent une mécanique de censure, tandis que Bruno Retailleau déplore que la composition ne reflète pas celle promise. Le pays attend le premier Conseil des ministres et les arbitrages budgétaires qui suivront.

Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau lors de l
Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau lors de l’annonce du gouvernement, juillet 2025.

Lecornu et Retailleau au cœur d’une crise dès le jour 1

À peine nommé, le chef du gouvernement Sébastien Lecornu est confronté à une fronde et à des critiques sur la composition du cabinet. Le premier Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron est prévu à 16h00, avec 18 ministres nommés dimanche soir et la reconduction d’une grande partie de l’équipe précédente. Le locataire de Matignon sera attendu à l’Élysée pour cet exercice budgétaire et politique.

« La mécanique de la censure semble maintenant bien enclenchée », estime Christophe Barbier sur LCI. Plusieurs observateurs considèrent que la configuration actuelle fragilise le fragile socle gouvernemental, et Bruno Retailleau a déclaré que « la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », dimanche, après avoir été reconduit au ministère de l’Intérieur.

Autre point clé: Bruno Le Maire figure dans l’équipe en tant que ministre des Armées dans le cadre des attributions redéfinies, une présence qui alimente les analyses sur les équilibres entre les ministères et les sensibilités au sein de LR.

Réactions à l’Assemblée et chez LR

La scène politique s’enflamme aussi à l’Assemblée et dans les rangs des oppositions. Marine Le Pen a raillé le retour « pathétique » de « l’homme qui a mis la France en faillite ». Son allié Éric Ciotti a déploré « le retour de l’homme aux 1 000 milliards de dette », estimant que « ce gouvernement est un bras d’honneur aux Français ». À gauche, Patrick Kanner a ironisé sur le retour du « Mozart de la finance qui a ruiné notre pays », tandis que Marine Tondelier a dénoncé « la prime à l’incompétence ». Un cadre des LR, interrogé par BFMTV, a pour sa part affirmé: « Soit Bruno Le Maire renonce, soit on quitte le gouvernement ».

Les échanges reflètent une droite divisée et des critiques venues aussi bien du Rassemblement national que des écologistes et du PS, avec une attention particulière portée à la survie du gouvernement minoritaire et à la possible réaction de l’opinion face à une cadence de reconductions.

Prochaines étapes et enjeux budgétaires

Au-delà de l’annonce, les prochaines heures et jours seront déterminants: le Premier ministre négocie en premier lieu avec les socialistes pour s’éviter une censure immédiate et tenter de passer ensuite le cap du budget, selon les éléments prononcés par les observateurs. Le gouvernement demeure très minoritaire et travaille sur un organigramme proche de celui de l’équipe précédente, avec 18 ministres et des reconductions qui alimentent les débats sur le sens politique de la réforme.

Alors que la fronde persiste, les autorités s’emploient à éviter un rejet immédiat et à préparer les votes budgétaires à venir, en naviguant entre les exigences de l’opposition et les exigences internes de la coalition. D’aucuns estiment que ce contexte pourrait influencer les calendriers et les arbitrages budgétaires à court terme.

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