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Le procès en appel des viols de Mazan se poursuit à Nîmes où Dominique Pelicot, témoin assisté, est entendu dans un dossier devenu emblématique des violences sexuelles. Selon les échanges, l’unique accusé dans ce volet Husamettin Dogan savait qu’il participerait à ce que Pelicot décrit comme un cadre dangereux mis en scène avec une épouse endormie. « je cherche une personne pour abuser de mon épouse endormie à son insu », a déclaré Pelicot lors de son audition. L’audience doit encore examiner des éléments vidéo qui, selon les autorités, seront diffusés plus tard dans le procès.
Procès en appel des viols de Mazan: Pelicot persiste et affirme sa version
Dominique Pelicot, 72 ans, compare aujourd’hui comme témoin assisté et réaffirme sa version des faits. « Je n’ai jamais forcé qui que ce soit, ils n’ont jamais eu besoin de moi », a-t-il déclaré au président de la cour. Il a aussi précisé que l’accusé lui aurait même demandé de soulever la jambe de son épouse « endormie » pour « l’aider à la pénétrer sur le côté », le tout « à son insu ». Cette séquence et ces propos s’inscrivent dans une logique que les avocats et les enquêteurs présentent comme centrale dans l’affaire.
Le président de la cour a ensuite interrogé Pelicot sur d’éventuels motif personnels, lui demandant: « Auriez-vous un intérêt à enfoncer Dogan ou un autre ? ». Il a répondu: « J’ai aucun intérêt sauf la vérité ». Pelicot a rappelé être venu témoigner après des années de procédure et a répété qu’il n’avait pas d’autre intention que de clarifier les faits.
Par ailleurs, pour l’accusé Husamettin Dogan, certaines déclarations circulent selon lesquelles il aurait été « piégé » par le présumé « manipulateur » Pelicot, une version que l’homme a répétée à sa manière lors de l’audience. L’ancien ouvrier de 44 ans a affirmé qu’il croyait participer à un jeu consentant et qu’il n’a « jamais su qu’elle était droguée ».
Les versions des faits et les témoignages
Des faits attestés par une vidéo doivent être diffusés plus tard dans le procès, selon les magistrats et les éléments présentés au tribunal. Le récit d’une soirée à Mazan et le déroulement des actes ont été décrits comme la base de l’accusation et des éléments de preuve.
Sur les enregistrements présentés, Gisèle Pelicot est décrite comme une personne « inerte et ronflante » lors de certaines séquences, et l’enquêteur a expliqué que les scènes montrent des gestes réalisés « avec prudence, minutie, et sans bruit ». Le chef d’enquête Jérémie Bosse-Platière a insisté sur le fait que « toute personne qui voit les vidéos le comprend immediatement ». Le récit de Pelicot met aussi en avant des détails: « Il voit un appareil sur un trépied, il n’a aucun doute, on voit bien que c’est filmé ».
Le témoignage de Pelicot est complété par celui des faits qui remontent à la période 2011-2020, selon lequel Dominique Pelicot aurait sondé et orchestré des actes sur Gisèle Pelicot, avec un certain nombre de personnes recrutées sur Internet pour participer à ce qui a été décrit comme une répétition des viols, tout en documentant les actes.
Éléments d’enquête et révélations judiciaires
Selon les éléments publics, entre 2011 et 2020, Dominique Pelicot aurait « régulièrement drogué » Gisèle Pelicot à des anxiolytiques avant de la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet, et il aurait archivé ces actes sur des supports numériques, y compris des 107 photos et 14 vidéos retrouvées sur un disque dur.
Le dispositif d’enquête décrit en détail les scènes et les mesures prises pour éviter toute alarme, et le parquet souligne le caractère systématique de ces actes. Le verdict, qui était initialement prévu mercredi soir, sera plus probablement rendu jeudi en raison des retards accumulés à l’audience, selon les informations publiques disponibles.