Paris – la crise politique française évolue rapidement alors qu’Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre d’ici vendredi, après deux jours de concertations et des échanges qui reflètent les tensions entre les camps. « les perspectives d’une dissolution s’éloignaient » et « la situation permet pour le président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », a déclaré Sébastien Lecornu sur France 2, selon nos sources. Emmanuel Macron doit aussi présider la panthéonisation de Robert Badinter, une étape qui pourrait influencer le calendrier gouvernemental.

À Paris, nomination d’un Premier ministre attendue d’ici vendredi
La promesse présidentielle de nommer un Premier ministre dans ce délai est réaffirmée après les entretiens avec les partis et les partenaires, alors que le budget devait être déposé en début de semaine prochaine.
Les socialistes réclament un Premier ministre issu de leur camp, et les formations comme Horizons d’Édouard Philippe et les Républicains durcissent le ton. Yaël Braun-Pivet a exprimé sa « gêne » de voir son camp « renoncer aux grandes réformes que nous avons faites » et les débats s’enflamment autour de lignes rouges.

Réactions et enjeux entre camps
Le PS a pris acte du renoncement au 49.3 et d’un assouplissement de la trajectoire budgétaire, avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu’à 5% du PIB au lieu de 4,7%. La droite dénonce une ligne rouge et Horizons appelle à des choix qui ne remettent pas en cause les réformes récentes.
Selon Lecornu, « J’ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s’éloignaient et que je pense que la situation permet pour le président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », et il a ajouté qu’« il n’y a pas de gouvernement Lecornu II en prévision ». Cette tribune politique illustre des positions encore divergentes au sein de la majorité et de l’opposition, avec les Socialistes qui réclament un PM de leur camp et les adversaires qui appellent à une approche plus soutenue des réformes.
La panthéonisation de Robert Badinter ce jeudi en fin de journée demeure un moment symbolique, susceptible d’influencer le rythme des annonces et la capacité du nouveau gouvernement à intervenir rapidement sur les dossiers sensibles.