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Les autorités belges ont annoncé l’arrestation de trois personnes mises en cause dans un projet d’attaque par drone visant le Premier ministre Bart De Wever et d’autres responsables politiques. L’information a été dévoilée jeudi par la procureure fédérale Ann Fransen, qui a précisé que les suspects faisaient l’objet d’une enquête pour « tentative d’assassinat à caractère terroriste et participation aux activités d’un groupe terroriste ». Cette opération soulève de fortes inquiétudes quant à la menace d’une attaque inspirée par le jihadisme en Belgique.
Détails de l’enquête
Ann Fransen a indiqué devant la presse que « certains éléments montrent que les suspects avaient l’intention de mener une attaque terroriste d’inspiration jihadiste contre des personnalités politiques ». Elle a ajouté qu’il existait « des indices laissant penser que les suspects voulaient construire un drone pouvant emporter une charge explosive ». Ces déclarations montrent l’orientation des investigations vers une menace technologique combinée à une motivation idéologique.
Les enquêteurs cherchent à établir le degré d’organisation du groupe, ses liens éventuels avec d’autres individus ou réseaux, et l’origine du matériel saisi. Les autorités poursuivent les expertises techniques et judiciaires pour déterminer la capacité opérationnelle du dispositif en cours de préparation.
Preuves retrouvées et lieu des fouilles
La presse locale a rapporté que des explosifs ont été découverts par la police dans un immeuble d’Anvers, situé à quelques centaines de mètres de la résidence du Premier ministre. Les éléments saisis, selon ces comptes rendus, laissent penser à une tentative de construction d’un engin explosif téléportable par drone.
- Un engin explosif improvisé encore en cours de fabrication;
- Un sac rempli de billes en acier;
- Une imprimante 3D utilisée pour la fabrication de pièces.
Les enquêteurs considèrent que ces éléments concordent avec l’intention de créer un drone capable de transporter une charge explosive, et poursuivent les analyses pour confirmer l’usage et la dangerosité du matériel saisi.
Les personnes mises en cause
Les autorités n’ont pas communiqué les noms des suspects, mais ont précisé leurs années de naissance : 2001, 2002 et 2007. Selon la procureure, l’un des trois individus a été remis en liberté tandis que les deux autres devaient être présentés à un juge d’instruction le vendredi suivant les arrestations.
Les poursuites engagées visent notamment la tentative d’assassinat à caractère terroriste et la participation aux activités d’un groupe terroriste, des chefs qui impliquent des enquêtes approfondies et des mesures judiciaires strictes si les charges sont confirmées.
Réactions politiques
Plusieurs responsables politiques ont exprimé leur choc et leur solidarité après l’annonce des arrestations. Le vice-Premier ministre Maxime Prévot a publié un message de soutien adressé au Premier ministre, à son épouse et à sa famille, et a salué la rapidité d’action des services de sécurité et de justice.
Le ministre de la Défense, Theo Francken, a également témoigné son soutien en appelant à la vigilance et en remerciant les services de sécurité pour leur intervention. Bart De Wever, quant à lui, n’avait pas immédiatement commenté l’affaire au moment des premières informations publiques.
Contexte et précédents
La presse locale rappelle que Bart De Wever a déjà été la cible de menaces par le passé. Plus tôt dans l’année, un tribunal belge avait condamné cinq personnes pour des préparatifs en vue d’une attaque visant spécifiquement le Premier ministre.
Ces antécédents, conjugués à la découverte récente de matériel susceptible d’être utilisé sur un drone, alimentent les préoccupations autour du risque d’attaques par des engins aériens télépilotés en Belgique. Les autorités indiquent qu’elles renforceront les mesures de protection et poursuivront les investigations pour prévenir toute nouvelle menace.