Farandou au Travail est au cœur des lectures politiques après la nomination du gouvernement Lecornu II. La CFDT et Marylise Léon réagissent et appellent à un dialogue continu et mesuré dans un contexte où la réforme des retraites fait encore débat. Cette nomination intervient dans un cadre où les syndicats insistent sur l’importance de préserver la stabilité et de considérer l’apaisement démocratique comme une condition pour avancer. Les échanges passés entre Farandou et les partenaires sociaux, notamment autour de l’accord sur la pénibilité à la SNCF, servent de référence pour juger la suite des discussions.
Réactions de la CFDT à l’arrivée de Farandou au Travail
« Pour le moment, c’est un plutôt un bon signal », a-t-elle dit sur TF1 au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement par le Premier ministre Sébastien Lecornu. « On a eu un très bon dialogue avec (Jean-Pierre Farandou, ndlr) quand il était à la SNCF, il avait négocié, notamment avec la CFDT, un accord sur la pénibilité il y a quelques mois », a-t-elle ajouté. « Donc j’espère qu’il gardera ses convictions et cette façon de dialoguer avec les organisations syndicales aussi ».
Marylise Léon a prévenu que la suspension de la réforme des retraites était « la condition sine qua non de la stabilité politique ». S’il y a un « enjeu de budget à construire », la « question de l’apaisement démocratique est au moins aussi importante », a-t-elle dit. « Et la suspension de la réforme des retraites, c’est le passage obligé pour pouvoir avoir un début d’apaisement ».
« La priorité pour la CFDT, c’est figer l’âge légal (de départ à la retraite, NDLR) parce que c’est la mesure qui a le plus d’impact, quatre fois plus d’impact que le nombre de trimestres » à avoir pour pouvoir partir à taux plein. « On sait que ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont être concernées par le fait qu’on bloque le compteur du décalage de l’âge légal à 62 ans et neuf mois », a-t-elle souligné, une proposition avancée par le président Emmanuel Macron lorsqu’il a reçu des responsables de partis.

Contexte: réforme des retraites et appel à l’apaisement
Au-delà de l’arrivée de Farandou au Travail, les interventions de Marylise Léon rappellent que la suspension de la réforme des retraites est la condition sine qua non de la stabilité politique, et que l’apaisement démocratique est un enjeu important pour la suite des discussions. Dans l’éclairage des deux sources, elle appelle aussi à sortir des modes de pensée comptables pour écouter les Français, citoyens et travailleurs, et à éviter toute politisation excessive qui pourrait aggraver le climat.
« On espère que tous les responsables politiques vont finir par comprendre qu’il faut arrêter de penser en comptables et écouter ce que les Français, citoyens et travailleurs, attendent ».
« S’il n’y a pas de suspension et qu’il y a censure, on part dans une autre séquence et en tant qu’organisation syndicale, ça sera important qu’on prenne notre part à essayer de réparer ce climat délétère ».
