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Discours de Lecornu : suspension des retraites et décentralisation

by charles
France

Le discours de politique générale prononcé par Sébastien Lecornu devant l’Assemblée nationale mardi 14 octobre a fixé les grandes lignes de son gouvernement. Le Premier ministre a annoncé la suspension de la réforme des retraites et un nouvel acte de décentralisation, tout en défendant une trajectoire budgétaire mesurée. Il a également évoqué des mesures ciblées sur la fiscalité des grandes fortunes et une série de réformes institutionnelles à venir. « Suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle », a-t-il insisté, précisant qu’aucun relèvement de l’âge n’interviendrait avant janvier 2028.

Discours de Lecornu lors du discours de politique générale
Discours de Lecornu au Parlement

Discours de politique générale: suspension des retraites et cap budgétaire

Dans son allocution, Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites « jusqu’à l’élection présidentielle », une mesure destinée à rompre avec la séquence de réforme lancée par son prédécesseur. Aucune relèvement de l’âge n’interviendra, et la durée d’assurance sera maintenue à 170 trimestres jusqu’en janvier 2028, selon le chef du gouvernement.

Sur le volet budgétaire, il a précisé que le budget 2026 doit être accompagné d’économies et que le déficit est prévu à 4,7% du PIB, tout en affirmant que le déficit ne pourra dépasser 5% et que la trajectoire sera ajustée durant le débat parlementaire. Il a également évoqué un coût direct de la suspension: environ 400 millions d’euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027, devant être compensés par des économies et des mesures structurelles.

Le Parlement, a-t-il insisté, ne sera pas privé de son rôle: « Sans majorité absolue, le Parlement aura le dernier mot ». Le gouvernement a aussi écarté l’usage de l’article 49.3 pour faire adopter le budget, mettant en avant un cadre où le dialogue et le vote prévalent.

Nouvelle-Calédonie et décentralisation: un nouvel acte annoncé

Autre fil rouge du discours: la Nouvelle-Calédonie et la décentralisation. Lecornu a annoncé qu’il demanderait au Parlement, avant la fin de l’année, de transcrire l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel dans la Constitution, afin d’ouvrir la voie à un État de la Nouvelle-Calédonie inscrit dans la Constitution.

Sur le chapitre décentralisation, le Premier ministre a promis un nouvel « acte de décentralisation » et un dépôt de projet de loi en décembre, afin de renforcer le pouvoir local et de confier aux collectivités davantage de responsabilités, avec des moyens budgétaires et des libertés normatives, selon ses propos cité par la presse.

« L’accord de Bougival permet un chemin de réconciliation. Il doit être transcrit dans la Constitution », a-t-il souligné.

Sébastien Lecornu lors du discours devant les députés
Sébastien Lecornu devant les députés, 14 octobre 2025

Fiscalité et enjeux politiques: une taxation ciblée et des mesures pour les fortunes

Sur la fiscalité, Lecornu a évoqué une « contribution exceptionnelle des grandes fortunes » destinée à financer les investissements du futur, notamment dans les infrastructures et la transition écologique ou la défense, a indiqué le Premier ministre lors du discours, selon les comptes rendus presse.

Le gouvernement a aussi signalé des orientations autour des impôts: « Il y aura des baisses d’impôts pour les PME, des hausses d’impôts ciblées et exceptionnelles pour certaines très grandes entreprises », a-t-il ajouté. Des critiques des opposants pointent toutefois le fait que l’effet réel sur les fortunes pourrait être limité, et que le dispositif reste à préciser dans le cadre du budget 2026.

Dans le chapitre macroéconomique, Lecornu a rappelé l’objectif de rester sous la barre des 5% du PIB; le déficit 2026 est annoncé en deçà de ce seuil, avec une trajectoire dépendante des discussions parlementaires et de la mise en œuvre des économies prévues.

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