Un médecin généraliste d Ermont (Val-d’Oise) a e9t e9 condamn e9 e0 huit ans de prison pour des viols et agressions sexuelles sur plusieurs patientes, et e0 une interdiction d e9finitive d e9 exercer dans le secteur m e9dical et param e9dical. Le verdict, rendu apr e8s trois jours de proc e8s, est fond e9 sur «des cons e9quences traumatiques ind e9niables» pour les victimes et sur le recueil des t e9moignages et des e9l1 e9ments de l nqu eate. Cinq femmes se constituent parties civiles.
c0 Ermont, verdict choc pour le m e9decin Alexandre Ip
Le verdict est tomb e9 apr e8s trois jours de d e9lib e9rations et des t e9moignages qui d e9crivent des agissements qui ont marqu e9 les patientes consultantes. Selon les e9l e9ments pr e9sent e9s devant la cour, lavocat g e9n e9ral avait requis dix ans de prison et a soulign e9 le caract e8re non isol e9 des faits: «il ne s b4agit pas d b4un acte isol e9 ou un moment d e9garement (…), on est sur une p e9riode de prévention de dix ann e9es».
La pr e9sidente de la cour a estim e9 que les s e9ances de massage, sous pr e9texte de m e9decine traditionnelle chinoise, «ressemblent plus e0 des s e9ances de torture».
Alexandre Ip, 63 ans, a reconnu l abint e9gralit e9 des faits et «a pleinement assum e9 sa culpabilit e9», selon l a0avocate de l 9accus e9 Me Sandy Corler, qui a pr e9cis e9 qu e9il ne fera pas appel de la d e9cision. L e7affaire est aussi marqu e9e par des e9l e9ments matériels retrouv e9s: des centaines de photos de femmes nues ou en sous-v eatements et des gros plans de parties g e9nitales f e9minines dans le t e9l e9phone du m e9decin.
Des d e9couvertes qui remontent e0 des plaintes anciennes et e0 d e9s signalements. Les enqu eateurs ont e9tabli le lien avec une plainte d e9pos e9e en 2010, qui avait e9t e9 class e9e sans suite. Cinq femmes se portent partie civile et, lors de l a0audience, les plaignantes ont refus e9 de témoigner e0 huis clos, estimant que le dossier d e9passait le cadre d e9crit pour ce qui est reproch e9 au docteur Ip.
Selon Me Sandy Corler, «Il a eu la capacit e9, lors de cette audience, de formuler des excuses et des regrets sinc e8res, et d exprimer une honte authentique qui a su convaincre la cour criminelle», ajoutant que son client ne fera pas appel de la d e9cision.
e9l e9ments du proc e8s et t e9moignages des victimes
Le dossier retrace un ensemble dctes r e9p e9ts et d e9crit la r e9action des victimes face e0 des examens et des gestes qui ont e9t e9 pr e9sent e9s comme des abus. Cinq femmes portent plainte et se constituent parties civiles au proc e8s, et des t e9moins se sont exprim e9s sur le caract e8re durable des violences subies.
La condamnation et les t e9moignages mettent en lumi e8re les enjeux de transparence et de protection des patients et rappellent l b9importance de signaler les abus dans le milieu m e9dical.