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Un expert militaire affirme que les milices armées soutenues par Israël constituent un élément central de l’escalade militaire à Gaza en 2025, utilisées pour affronter la mouvance du Hamas sur le plan local et politique.
Milices armées : rôle et soutien
Le colonel Hatem Karim Al-Falahi, expert militaire, a indiqué que les milices armées appuyées par Israël font partie intégrante de la dynamique actuelle de l’escalade à Gaza.
Selon lui, ces groupes sont déployés pour s’opposer à la présence et à l’influence du Hamas au sein des populations locales.
Il ajoute que le service de sécurité intérieure israélien (Shabak) a recommandé leur soutien dans le cadre d’une stratégie visant à réduire l’influence du Hamas par le biais d’acteurs locaux.
- Ces milices bénéficient d’un appui israélien sans être ciblées par le Hamas lors des affrontements directs.
- Leur action vise autant la pression politique que le contrôle territorial au sein du territoire gazaoui.
Justifications et couverture politique
Al-Falahi a souligné que certaines déclarations de la diplomatie américaine, évoquant la possibilité d’opérations du Hamas contre des civils gazaouis, servent de « couverture politique » aux actions israéliennes actuelles.
Pour l’expert, ces éléments sont utilisés pour légitimer des frappes et une intensification des opérations.
Il insiste toutefois sur le fait que la réalité du terrain et les prétextes avancés pour les bombardements ne justifient pas nécessairement une réponse généralisée et disproportionnée.
Faits récents et théâtre des opérations
Depuis le matin du dimanche évoqué par l’expert, au moins 15 Palestiniens ont été tués lors d’une série de raids menés par l’armée israélienne contre différentes localités de la bande de Gaza.
Les frappes aériennes et d’artillerie ont touché des secteurs du sud au nord :
- Rafah et Khan Younès (sud)
- Le camp de Nuseirat et la localité de Zawayda (centre)
- Jabalia (nord)
L’armée israélienne a affirmé que ces frappes répondaient à une attaque contre des engins de génie israéliens à Rafah.
Un message Twitter de la chaîne qui a relayé des images des frappes fait état de près de 40 raids dans la zone orientale de Khan Younès : https://twitter.com/AJArabic/status/1979934214502891765?ref_src=twsrc%5Etfw
Proportionnalité des réponses et risques d’escalade
Al-Falahi a plaidé pour des ripostes ciblées et proportionnées, limitées aux points d’où proviennent les tirs, plutôt que pour un bombardement généralisé de l’ensemble du territoire de Gaza.
Il a précisé que des explosions sur des matériels ou véhicules militaires israéliens dans la zone ne constituent pas, selon lui, une justification suffisante pour des frappes massives.
La présence d’engins explosifs ou de munitions non explosées peut conduire à des incidents fortuits qui ne devraient pas être interprétés comme des provocation délibérée nécessitant une action d’envergure.
Messages stratégiques et contrôle du terrain
Parmi les causes avancées de la montée des tensions, l’expert évoque l’absence d’une commission de contrôle et d’un centre de coordination permanents entre les parties, ce qui entraîne des récits contradictoires autour des violations.
Il voit dans l’offensive actuelle un message israélien adressé au Hamas : il faut respecter ce qui a été convenu avant d’envisager des étapes ultérieures.
Al-Falahi note que l’armée israélienne contrôle actuellement environ 53 % de la surface de la bande de Gaza et intervient à 600–700 mètres au-delà de ses zones formelles de contrôle.
- Cet étalement est perçu comme des « zones interdites » pour les Gazaouis.
- Il risque, selon l’expert, de compromettre l’accord de cessez-le-feu et les mécanismes d’échange de prisonniers :
Texte de référence sur l’accord : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2025/10/9/%D8%AA%D9%81%D8%A7%D8%B5%D9%8A%D9%84-%D8%A7%D8%AA%D9%81%D8%A7%D9%82-%D8%B4%D8%B1%D9%85-%D8%A7%D9%84%D8%B4%D9%8A%D8%AE-%D9%84%D9%88%D9%82%D9%81-%D8%A5%D8%B7%D9%84%D8%A7%D9%82
Décisions politiques et suite des opérations
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que le chef du gouvernement avait ordonné des actions vigoureuses contre des objectifs à Gaza après ce qu’il a qualifié de « violation » du cessez-le-feu par le Hamas.
Cette posture reflète la volonté israélienne d’appliquer une pression militaire en réponse aux incidents perçus comme des ruptures d’accord.
Pour l’analyste, cette approche politique s’inscrit dans une logique d’avertissement et de contrainte avant toute étape suivante.
Pour plus d’informations contextuelles sur les acteurs cités : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/2/10/%D8%AD%D8%B1%D9%83%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%88%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%B3%D9%84%D8%A7%D9%85%D9%8A%D8%A9-%D8%AD%D9%85%D8%A7%D8%B3
Points à retenir
- Les milices armées soutenues par Israël jouent un rôle actif dans la dynamique d’escalade à Gaza.
- Des frappes récentes ont touché plusieurs zones du sud au nord, faisant des victimes civiles.
- L’expert plaide pour des ripostes ciblées et proportionnées, afin d’éviter une escalade généralisée.
- Le manque de mécanismes de contrôle et de coordination renforce le risque de récits contradictoires et d’actions unilatérales.
Pour approfondir le contexte géographique et les localités mentionnées : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9