Home ActualitéMonique Pelletier décède à 99 ans, figure des droits des femmes

Monique Pelletier décède à 99 ans, figure des droits des femmes

by charles
France

Monique Pelletier, ancienne ministre déléguée à la Condition féminine et secrétaire d’État à la Justice sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, est morte ce dimanche à l’âge de 99 ans, a annoncé la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. « La France perd une grande voix pour les droits des femmes, pour leur dignité, pour l’égalité. Son engagement a ouvert des conquêtes majeures et laisse un héritage immense », a écrit Aurore Bergé, sur son compte X.

Monique Pelletier, ancienne ministre, meurt à 99 ans

Son parcours politique et son combat pour l’égalité ont marqué plusieurs décennies. C’est à elle que l’on doit, en 1979, la reconduction de la loi Veil (elle souhaitait que l’IVG soit remboursée par la Sécurité sociale), ainsi que la criminalisation du viol, considéré comme un délit jusqu’en 1980.

Après son passage au gouvernement, Monique Pelletier a été nommée par Jacques Chirac au Conseil constitutionnel, où elle est restée de 2000 à 2004. Puis, en 2017, elle avait été faite Grand-croix de la Légion d’honneur (le plus haut grade de l’ordre) par Emmanuel Macron. Même après sa retraite, elle a continué d’agir en faveur de la condition féminine, et en 2016 elle a signé, aux côtés de 500 militants et élus, une pétition dans Libération pour réclamer la fin de l’impunité face au harcèlement et aux agressions sexuelles, conséquence de l’affaire Baupin. Dans un tweet, elle avait révélé avoir été agressée par un sénateur en 1979, au moment où elle défendait la reconduction définitive de la loi Veil.

Monique Pelletier, figure des droits des femmes
Monique Pelletier, figure des droits des femmes

Héritage et réactions autour de son parcours

Dans une interview accordée au Point en 2019, elle a rappelé qu’il restait « beaucoup de progrès à faire et de progrès à préserver », parlant avec ses petites-filles « pour qui ces droits semblent acquis – presque éternels – ». « Mais je les incite à être vigilantes. On se rend compte de la fragilité de ces libertés que dans les soubresauts de l’actualité. Il reste des progrès à faire : beaucoup de femmes restent ignorantes de leurs droits ou sont encore insuffisamment recherchées pour leurs qualités… », avait-elle expliqué.

Des hommages ont afflué de responsables politiques et d’acteurs publics, soulignant l’importance de son parcours et de son esprit de combat. Sa vie publique est présentée comme un pont entre les engagements féministes et les institutions républicaines.

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