Dans les Hautes-Pyrénées, un ancien abbé a été condamné à huit ans de prison ferme pour viols sur mineur. Jean-Claude Mercier, ex‑abbé exclu de l’Église, avait été mis en examen en juillet 2023 et placé en détention provisoire. Le verdict, rendu ce lundi 20 octobre 2025 par la cour criminelle, intervient après des années de procédures et de signalements évoqués par la Ciase, commission chargée d’enquêter sur la pédocriminalité dans l’Église de France. La sentence est susceptible d’être aménagée compte tenu de son âge et des dispositions prévues par le droit pénal français.
À Tarasteix, huit ans de prison pour Jean-Claude Mercier
Par une décision lue ce lundi 20 octobre 2025, la cour criminelle des Hautes-Pyrénées a condamné Jean-Claude Mercier, 83 ans, à huit ans de prison ferme pour viols sur mineur commis entre 1997 et 2000. Étant donné son âge, sa peine pourra être aménagée. Le religieux, installé sans l’accord de l’Église catholique à Tarasteix, avait été mis en examen en juillet 2023 et placé en détention provisoire. « La cour a rendu un verdict d’apaisement, lui permettant d’entrevoir une sortie à délai raisonnable », ont déclaré à l’AFP ses avocats, Thierry Sagardoytho et Lorea Chipi. En avril 2021, la Ciase, commission chargée d’enquêter sur la pédocriminalité dans l’Église de France, avait fait un signalement au parquet de Tarbes à propos de cet homme et avait prévenu l’évêque, selon des déclarations à l’AFP de son président Jean-Marc Sauvé en décembre 2022. Exclu de toute fonction cléricale par le pape, Jean-Claude Mercier avait affirmé, également en décembre 2022, avoir quitté l’Église de son propre chef en mars 2021, se disant « victime de calomnie » et « de harcèlement en ligne ».
Contexte et réactions autour de la condamnation
Cette affaire s’inscrit dans le cadre des travaux de la Ciase et illustre les mécanismes de signalement en cas d’abus au sein de l’Église. En avril 2021, la Ciase avait signalé au parquet de Tarbes et avait alerté l’évêque à propos de cet homme, selon les déclarations à l’AFP du président Jean-Marc Sauvé en décembre 2022. La condamnation s’accompagne d’effets supplémentaires, puisque la peine prévoit l’interdiction d’activités auprès des mineurs pendant 10 ans.