Des forces gouvernementales syriennes ont lancé une opération dans le nord-ouest du pays contre des djihadistes français en Syrie retranchés dans un camp, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme et d’autres sources. L’action est décrite comme un encerclement et un raid majeur par des témoins locaux et des organisations de surveillance. « Les forces de sécurité ont encerclé le camp et lancé une vaste opération (.) pour arrêter des Français réclamés par leur gouvernement », a affirmé le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahman. Le camp, près de la région de Harem et près de la frontière turque, est décrit comme abritant des femmes et des enfants et l’arrivée de renforts et de tirs est signalée par des habitants.
À Harem, dans le nord-ouest syrien, l’assaut se poursuit
Dans ce secteur, les djihadistes français dirigés par Omar Diaby, alias Omar Omsen, sont décrits comme retranchés dans le camp et déterminés à résister. Le groupe Firqat al Ghouraba (« le groupe des étrangers ») compterait « une petite cinquantaine » de membres selon des sources sécuritaires françaises. Le fils d’Omsen, qui se fait appeler Jibril al-Mouhajer, a déclaré que « les affrontements ont commencé après minuit et se poursuivent », soulignant que le camp abrite « des femmes et des enfants ». Omar Diaby a été qualifié de « Terroriste international » par les États-Unis en 2016 et fait l’objet d’un mandat d’arrêt en France.

Des djihadistes français et le contexte régional
Le groupe Firqat al Ghouraba est donc lié à Omar Diaby, et des sources évoquent une présence d’environ une cinquantaine de membres. Le contexte régional est marqué par la guerre civile et par l’influence d’une coalition islamiste dirigée par Ahmed al-Chareh, qui tente de faire oublier son passé djihadiste.
Dans ce cadre, des témoignages locaux et des informations des ONG indiquent que l’opération reste difficile à vérifier indépendamment et que les civils présents au camp posent des questions humanitaires et sécuritaires sensibles. L’information est centrée sur des faits de terrain et des réactions des autorités syriennes, sans prononcer de conclusions sur l’issue de l’assaut.
